[Politique]SDF,le retrait de Fru Ndi ouvre la voie à une guerre de succession

Après les décès de Joseph Banadzem en 2019 et Joseph Mbah Ndam l’année dernière, la liste des prétendants s’est fortement réduite. C’est officiel. John Fru Ndi, le président national du Social democratic front (SDF) ne « sera plus candidat à aucune élection présidentielle » : « Je ne me présenterai plus à aucune élection présidentielle », a déclaré l’opposant historique à Paul Biya. « Le chairman » s’exprimait devant la trentaine de journalistes qui réunis jeudi 11 février à son domicile de Yaoundé. Pour justifier ce retrait, que plusieurs événements laissaient présager, le chairman du SDF évoque sa « fatigue ». « À un certain âge et à un certain moment de la vie, vous devez laisser les plus jeunes continuer. Et ils doivent prendre le relais quand vous êtes encore là pour voir ce qu’ils font, ainsi vous pouvez les diriger et les corriger. La politique ne consiste pas à s’asseoir à Yaoundé ou à Bamenda. Il s’agit d’aller vers les gens, de les sentir. Et si je ne peux plus le faire, il faut laisser une autre personne le faire. », a-t-il affirmé. Kdnapping Enlevés à deux reprises par les groupes séparatistes qui opèrent dans le Nord-Ouest, John Fru Ndi avait passé plusieurs mois hors du Cameroun. Il n’est revenu au pays qu’en octobre 2020. Âgé de 79 ans, l’ancien libraire n’a cependant pas précisé s’il quittera la tête du SDF lors de la prochaine convention du parti. Ce rassemblement, prévu en 2022, devrait permettre de procéder au renouvellement des instances dirigeantes du parti. En 2018 déjà, l’ancien challenger de Paul Biya avait refusé de participer à l’élection présidentielle. Il avait alors cédé la place à son premier vice-président, Joshua Osih, qui avait été désigné candidat lors des primaires. Le nouveau porte-flambeau du SDF avait enregistré un résultat mitigé : une quatrième place, loin derrière Paul Biya, Maurice Kamto et Cabral Libii. Joshua Osih Cette retraite politique ouvre la voie à l’expression de toutes les ambitions au sein de son parti, selon le magazine Jeune Afrique. Après les décès de deux piliers du parti : Joseph Banadzem en 2019 et Joseph Mbah Ndam l’année suivante, la liste des prétendants s’est fortement réduite. Si certains militants ont réclamé la démission de Joshua Osih de la vice-présidence du parti après sa débâcle à la présidentielle, celui-ci conserve le soutien de Fru Ndi : « Si notre candidat n’a pas eu un très bon score, il a fait de son mieux », a-t-il répété face à la presse le 11 février.


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