Sdf : jean michel nintcheu et joshua osih sur le ring

Le premier accuse le second d’avoir trahi le peuple et le parti tandis que son vis- à- vis nie en bloc les allégations dites sur lui. Le Social democratic front ( Sdf) va droit vers le gouffre jamais observé depuis sa création dans les années 90. La turbulence entre les honorables Jean Michel Nitcheu et Joshua Osih exposent au grand jour les divergences quasi frontales à l’intérieur du parti de Ni John Fru Ndi aujourd’hui en retraite politique. » Osih est un petit maffieux. Que Osih nous dise ce qu’il faisait au cabinet civil 4 jours avant les élections. Qu’il nous dise ce qu’il a reçu pour être sparringpartner de monsieur Biya. Il savait que l’homme à abattre ce n’est ,pas Biya mais Kamto ». Cet extrait de Jean Michel Nitcheu qui ressort de son récente interview dans un média concurrent démontre le malaise profond dans cette formation politique. En dénonçant le rapprochement de son camarade Joshua Osih envers le régime ce qui aurait contribuer à l’échec de Maurice Kamto aux élections présidentielles d’octobre 2018, le patron du Sdf dans la région du Littoral tient pour responsable le premier vice président du Sdf des mauvais vents que traverse le groupe. » Je suis prêt’ à tout moment à faire une confrontation avec Joshua Osih. Il a trahi la confiance qu’on avait en lui en 2018 en allant à une élection en prenant de l’argent à l’adversaire pour se faire laminer. Je suis prêt à fournir les preuves si Osih ose nier ce que je dis”. De son côté Joshua Osih prend sa défense. “ Je ne me reconnais pas dans tout ce qui est dit contre moi”. Toutefois la guerre entre les deux hauts cadres du Sdf s’avère être un secret de polichinelle. Si Jean Michel Nitcheu développe des tendances idéologiques radicales fermement opposées à Paul Biya et à son gouvernement, Joshua Osih manifeste sans cesse un courant proche du régime tendant à diluer l’idéal du parti dans le Rdpc. Au- -delà de la bataille entre les belligérants le Sdf a perdu l’essentiel de ses militants depuis l’avènement de la crise anglophone. L’interdiction par les indépendantistes armés des meetings dans les régions anglophones a fait chuter le parti politique d’opposition historique sorti quatrième à l’élection présidentielle d’Octobre 2018. Son émergence aujourd’hui menacée nécessite une réforme profonde du parti socialiste et démocratique, décapité par les stratagèmes du Rdpc.


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires