Le secrétaire général du comité central a mis au point un fonctionnement parallèle, échappant au président national. CJ est désormais établi qu’un syndicat du Mal sévit dans les instances dirigeantes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir}. Preuve vient encore d’en être faite à l’occasion des sessions de plein droit destinées à l’élection des maires delà ville. Conseiller municipal d’une commune»d’arrondissement de la communauté urbaine, celui qui remplace désormais le délégué du gouvernement et ses adjoints sont élus par un collège constitué de l’ensemble des conseillers municipaux des communes d’arrondissement. Nulle part, l’esprit et la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées ne font réference à une interférence extérieure. C’est pourtant ce qui est arrivé voici une semaine, lorsque le comité central dudit parti a imposé les «investitures», une pratique ayant provoqué des remous, notamment à Maroua et, surtout, à Douala. Dans ces deux cités en effet, la désignation d’un candidat, «investi» par les instances dirigeantes, a donné lieu à des éclats de voix et manifestations de mécontentement. Ici et là, il n’était pas question d’élection, mais plutôt de validation du choix du comité central. Lequel n’a jamais précisé ni quand, ni comment, encore moins à travers quelle instance, ces choix ont été opérés. Dans la métropole économique, particulièrement, les mandataires du comité central, plus qu’embarrassés, ont eu maille à partir avec la fronde des prétendants dénonçant un diktat. Elle est donc sauve, la «démocratie» tant sacralisée par les textes de base et promue par le président national, Paul Biya. Et le concept de décentralisation, par ailleurs voulu parle sommet de l’État, s’en trouve outrageusement faussé. Résurrections. Pourtant, selon de nombreuses sources introduites, la haute hiérarchie de la formation n’a investi aucun candidat, ni donné la moindre consigne en faveur de quelque candidat que ce soit. Plus encore, ni les chefs de délégations régionales, ni les chefs supérieurs des localités concernées, n’ont été consultés ne serait-ce que pour la forme. Tout s’est décidé dans une sorte de cabinet noir, avec un casting pour lequel la conditionnalité, apprend-on, tenait à l’épaisseur du porte-monnaie. Info ou intox ? Toujours est-il que le secrétaire général du comité central (Sg/Cc), Jean Nkueté et son inamovible conseiller spécial, Jean Fabien Monkam Nitcheu, ont habilement manœuvré pour placer des hommes à leur solde. Avec quelques hommes liges, ils ont constitué un noyau suffisamment fermé pour téléguider les opérations sur le terrain. Le même manège fut observé à l’occasion des opérations d’investitures des candidats aux législatives et municipales du 9 février. À travers le pays, des cris sont montés pour dénoncer une main satanique, désormais en charge de «corriger» les choix de la base. Plusieurs dignitaires du parti, battus à plate-couture à l’instar du président sortant de l’Assemblée nationale, finirent ainsi par être ressuscités et remis sur orbite par le syndicat du Mal. Au Rdpc, qui, de Paul Biya, de Jean Nkueté et de son état-major, décide désormais ? C’est la question que se posent désormais la grande majorité des militants et sympathisant de ce parti, voire tous les observateurs avertis. Et l’interrogation est loin d’être anodine, au regard de ce que l’on observe dans le Rdpc et qui donne l’impression d’un bateau sans direction, ou plutôt d’un navire qui prend une direction autre que celle pensée et mise en œuvre par son père fondateur. Désaffection. Rares sont, en effet, ceux qui aujourd’hui peuvent dire où va le Rdpc et quel est son avenir, dans le paysage politique camerounais, tant les orientations, les décisions et les actions sont contradictoires, confinant à la déliquescence. En ce moment, le Rdpc divise plus qu’il ne rassemble, dicte plus qu’il ne prône la démocratie. C’est devenu une affaire de clans, de lobbies, de groupes de pression. Etse demander où va le Rdpc, revient à se poser la question de savoir qui préside à ses destinées. Même les circulaires désignant les équipes de coordination de campagne sont dressées dans un esprit de clientélisme, et non de rassemblement avec, à la clé, la relégation des présidents de section, sous-section et comités de base à la figuration. Toute chose qui explique le désintérêt et le désengagement croissants de la base militante. Il en est ainsi des investitures aux fonctions de maire de commune et maire de ville, dont les mandataires du comité central avaient pour mission spéciale d’imposer les protégés du clan Nkueté. Si l’on s’en tient aux textes de base du parti, ses instances dirigeantes sont le président national et le bureau politique, ainsi que son instance délibérante qu’est le comité central auquel sont joints les présidents de section. Dans la formation, le secrétariat général du comité central est juste l’organe d’exécution et d’administration au quotidien. C’est donc son président national, Paul Biya, assisté du bureau politique, qui vise les orientations et dirige le parti. Les mêmes statuts précisent que le socle du Rdpc est la cellule, qui constituée de comités de base et duquel sont dérivés les bureaux de sous-section et de section. Ces mêmes textes, ainsi que le règlement intérieur, stipulent que les décisions du parti sont l’expression démocratique de la base. Mais la réalité est très loin de ces dispositions. Mais il est désormais établi que ia base militante est mise de coté au profit des états-majors. A l’observation, et à la suite de nombreux responsables politiques et militants interrogés, il apparaît désormais que c’est Jean Nkueté, soutenu parun petit groupe qui lui est soumis, qui régentent le Rdpc.
-
DTR Consulting : hébergement web et infogérance de qualité
DTR Consulting est une entreprise Camerounaise spécialisée dans l'hébergement web et l'infogérance. Nous proposons des solutions adaptées aux besoins des clients avec des tarifs clairs et compétitifs. Pour plus d'informations, rendez-vous sur notre site internet
Savoir plus