Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice Jean De Dieu Momo dans une tribune publiée sur sa page Facebook, intitulée « le testament du président Paul Biya à ses successeurs », parle de ce qu’on retiendra de l’après règne du Chef de l’Etat. Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice Jean De Dieu Momo essaie de démontrer dans une de ses publications que le Cameroun n’est pas une dictature. L’ancien opposant cherche à montrer aussi que le président de la République Paul Biya est un homme de paix. Et ce qui laisse comme testament à ses successeurs, à ceux qui auront la charge de diriger le Cameroun c’est la tolérance et l’inclusion. Le ministre Jean De Dieu Momo cite quatre affaires dans lesquelles l’activiste Caroline Pegang, l’écrivain Patrice Nganang, la journaliste Mimi Mefo, Maurice Kamto et les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ont été mis en cause. Traitant chacune de ces affaires, le ministre arrive à la conclusion selon laquelle, le Chef de l’Etat a fait preuve de compassion et de pardon. Retrouvez ci-dessous la tribune du ministre Jean De Dieu Momo L’observateur attentif a pu faire la lecture d’une partie du testament encore dans l’enveloppe du président de la République paul Biya au regard de trois faits qui ne sont pas anodins. Commençons par le dernier en date: une certaine Caroline PEGANG, ayant acquis la nationalité française, jusqu’alors inconnue des milieux politiques de notre pays et qui s’est illustrée aux côtés des activistes du chaos au sein de la nébuleuse BRIGADE ANTISARDINARD (Bas) où on la voit s’acharner sur une malheureuse jeune femme, déchirant la tenue de la force de l’expérience qu’elle portait aux effigies du président paul BIYA. Le non moins activiste époux de cette dame est décédé et elle a obtenu le visa de venir l’enterrer au Cameroun. À la grande colère des partisans du régime de Yaoundé dans la diaspora et à l’intérieur. Tout le monde s’attendait à ce que cette femme paie, une fois au Cameroun, le prix de sa témérité et celui de son activisme. On s’attendait à ce qu’elle finisse ses jours en prison et beaucoup avait parié là-dessus. Eh bien non. Elle est venue et est repartie sans être inquiétée. Au grand dam des patriotes qui voulaient se venger d’elle. Le Cameroun n’est pas une dictature comme l’ont laissé penser les partisans de la haine du pays. Et il n’y a pas de meilleure preuve que celle là. Désormais son discours sur le Cameroun qu’elle traitait de tous les noms sera dilué voire contredit par cette preuve contraire. Imaginez qu’elle fut mise aux arrêts, que n’aurions nous pas entendu de la part des organisations dites des droits de l’homme et qui sont le bras avancé des impérialistes ! Nous aurions fait d’une parfaite inconnue une héroïne des faits divers. Elle aurait pu dire comme Jules César: Veni vidi vici, mais elle a été vaincue, complètement défaite. Mendiant de la paix D’où l’on voit que le président Paul Biya nous a légué la tolérance dans son testament. Qu’aurions nous gagné à « nous venger d’elle »? Nous avions plus à perdre qu’à gagner. La sagesse africaine n’enseigne-t-elle pas que si tu te laves au marigot et qu’un fou prenne tes habits pour s’enfuir il ne faut pas sortir nu de l’eau pour le poursuivre ? C’est toi qu’on risque de prendre pour fou. « Nous sommes tous des mendiants de la paix ». Cette phrase prononcée par le Président de la République du Cameroun Son Excellence Paul Biya lors de la 72ème assemblée des Nations Unies, renseigne à suffisance sur le caractère pacifique et clément du Chef de l’Etat du Cameroun. En effet, le Président Paul Biya, en bon père de famille ayant présidé aux destinées de son peuple pendant plusieurs décennies, a su développer des vertus de miséricorde nécessaires pour garantir l’apaisement du climat social en période de tension. La magnanimité légendaire et l’évidente clémence qui caractérisent le Chef de l’Etat camerounais sont observables dans des actes concrets que ce dernier a posé face à des situations dans lesquelles nombre de dirigeants auraient privilégié l’application sévère de la loi, sinon la force, compte tenu de la gravité des fautes souvent commises par les mis en cause. Le cas de Patrice Nganang Au titre de deuxième illustration, évoquons le cas de Patrice Nganang, enseignant et écrivain américain d’origine camerounaise, mais surtout farouche opposant et activiste de la diaspora contre le régime du Président Biya, dont les multiples sorties épistolaires et médiatiques n’ont pour objet principal que le mépris envers les efforts fournis par le gouvernement camerounais et le ternissement de l’image du Cameroun. Ce jeune homme qui rappelle avec fierté avoir été de la cuvée des « Etudiants parlementaires » radiés des universités du Cameroun en 1991, est revenu au Cameroun vêtu de la peau de brebis sous la forme de « Generation change », une organisation avec laquelle il a commencé à aménager les ponts et les écoles. Ce qui était admirable et admiré de tous y compris du gouvernement. Mais la parabole dit qu’on avait applaudi la danse du fou et il s’est déshabillé. Patrice Nganang ayant acquis une renommée a pondu un discours haineux surprenant invitant les Bamileke à prendre les armes contre les Bulu! Le 6 décembre 2018, Patrice Nganang a été interpellé par la police à l’aéroport international de Douala. Il lui était reproché cette fois d’avoir commis un outrage au Chef de l’Etat à travers une publication à Facebook dans laquelle il promettait de loger une balle d’arme à feu dans le front du Président Paul Biya. Compte tenu de la gravité de ses propos, tout le monde a été surpris que sa mise en liberté soit décidée le 27 décembre, après le refus du Chef de l’Etat de paraître comme étant le plaignant contre son propre fils. Les charges contre lui furent donc abandonnées et il fut prié de quitter le territoire pour rentrer dans son pays les États Unis d’Amérique. On peut se demander pourquoi un américain s’acharne contre le président d’un pays étranger. La première était française et le second américain. Le cas de Mimi Mefo Dans la même veine, nous nous souvenons tous de l’arrestation de la journaliste Mimi Mefo Takambou accusée de propagation de fausses nouvelles et de cybercriminalité, suite à la publication d’une fausse information concernant l’origine de la mort d’un missionnaire américain en zone anglophone. Le Président de la République, conscient que le pays se trouvait dans une atmosphère de tension sociale post-électorale, va décider une fois de plus de faire appel à la clémence en ordonnant l’arrêt des poursuites contre elle le 10 novembre 2018. L’avocate Ndoki bénéficiera aussi de l’arrêt des poursuites avant de récidiver. Maurice Kamto et le MRC L’un des gestes de pardon et d’apaisement les plus significatifs posés par le Président Paul Biya est sans conteste la décision de la libération le 5 octobre 2019 de Maurice Kamto et des cadres du MRC tels que Michelle Ndoki ( encore elle!), Alain Fogué ou encore Célestin Njamen, ceci malgré la gravité et le nombre non négligeable des charges qui pesaient contre ces derniers (insurrection, hostilité envers la patrie, rébellion en groupe, association de malfaiteurs…). Ils méritaient sans aucun doute de finir leur vie en prison et les partisans du président Paul Biya ont été tous surpris par le geste magnanime de leur libération dont la signification profonde doit guider les actions des successeurs du président Paul Biya, le mendiant de la paix. Il faut se souvenir de la parabole du fou qui s’enfuit avec les habits du baigneur.
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