Prof alain fogue : ?le cameroun est embarqué dans des temps très incertains ?
Pour le trésorier national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun Alain Fogue, ces temps sont si incertains que même ceux qui leur faisaient peur hier, ont désormais peur pour eux-mêmes.
Le 13 mars 2023, le trésorier national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Alain Fogue Tedom avait adressé une plaidoirie au président juge de l’habeas corpus Camille Alima. Cette plaidoirie était en faveur de ses camarades militants du MRC et lui incarcérés à Kondengui et condamnés pour avoir pris part aux marches du 22 septembre 2020. Dans sa déclaration le cadre du parti politique de Maurice Kamto a fait remarquer au juge Camille Alima que les temps sont devenus si incertains au Cameroun, faisant que ceux qui se croyaient intouchable dans cette République hier, ont dorénavant très peur pour leur devenir aujourd’hui.
«Monsieur Camille ALIMA, Président, juge de l’habeas corpus, le Cameroun est embarqué dans des temps très incertains. Même ceux qui faisaient peur à nous autres ont désormais peur eux-mêmes. Les fausses taxes à témoins, les émoluments trimestriels des huissiers de justice, les émoluments trimestriels des greffes, la situation réelle de la trésorerie des greffiers en chef dans les tribunaux, etc., placent même les intouchables d’hier aux portes des prisons où nous nous trouvons déjà. Dans ce climat où la seule certitude est l’incertitude, je suis convaincu que, seul le respect de la loi en toute indépendance guidera votre décision. Aussi, suis-je persuadé que tout naturellement, vous donnerez droit à notre demande légale et légitime de libération immédiate », a écrit l’homme politique.
Le Professeur Alain Fogue Tedom condamné à 7 ans de prison indiquait à l’entame de sa plaidoirie que jusqu’ici le ministère public n’a pu prouver les preuves de leur culpabilité. Ce qui fait que leurs détentions et jugements entre autres sont illégales.
«Monsieur le Président, juge de l’habeas corpus, nos arrestations, nos détentions et nos jugements devant les tribunaux militaires ne paraissent pas seulement illégaux, ils sont définitivement et pénalement ILLÉGAUX en raison des arguments juridiques exposés ci-dessus. En réalité, si on fait du droit et si on juge véritablement notre affaire en appliquant l’obligeance de loyauté envers les parties qui fonde la compétence du magistrat et justifie sa légitimité et celle de ses décisions dans un État de droit, il n’est point nécessaire de revenir sur les arguments juridiques développés ni sur les pièces produites lors de nos communications devant le GTDA et sur lesquels d’ailleurs le gouvernement camerounais, malgré le délai supplémentaire exceptionnel qui lui a été accordé, n’a pas été capable de réagir faute d’éléments que le ministère public qui siège à vos côtés aurait dû lui fournir s’il en avait», a écrit le trésorier national du MRC.