Owona nguini : ‹‹ le sdf n'a jamais été un allié du rdpc

Le désormais vice-recteur de l’université de Yaoundé I, chargé de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises est contre ceux qui estiment que le parti de Fru Ndi est un allié fort du Rdpc. L’an 30 du Social démocratic front est passé inaperçu au 237 (Cameroun). Pas de manifestation officielle pour célébrer ce parti qui a tant fait pour la conquête des libertés dans notre pays. Le ministre de la communication du parti a seulement publié un petit communiqué laconique pour faire le bilan du Sdf jusqu’ici. Depuis la dernière élection présidentielle de 2018 au Cameroun, notamment avec la montée fulgurante du Mrc, plusieurs estiment que le Sdf a longtemps joué le jeu du pouvoir. Une idée que réfute, Mathias Eric Owona Nguini. «Le Sdf n’a jamais été d’un point de vue formel, un allié du parti dominant du système, le Rdpc. Il n’y a jamais eu d’accord politique faisant du Sdf, l’équivalent de l’Upc, l’équivalent de l’Undp, l’équivalent de l’Andp par exemple», commente ce dernier sur le plateau de « Club d’Elites » ce dimanche. C’est un talk-show dominical diffusé sur Vision 4, une chaîne de télévision privée émettant depuis Yaoundé. Accord en 1997 Ce ne sont pas les arguments pour soutenir sa thèse qui manquent. Il reconnait même, qu’en 1997, l’on frôle un accord politique entre le Sdf et le Rdpc. «Cela a failli avoir lieu, mais en réalité la négociation a capoté parce qu’il y’avait des orientations divergentes en 1997. Parce qu’après l’élection présidentielle à laquelle le SDF n’avait pas participé, il y a eu un courant de négociation entre le Rdpc et le Sdf. Mais, ça n’a pas abouti à un accord», Ainsi donc, selon Mathias Eric Owona Nguini, le Social democratic front (Sdf) est un parti politique qui a eu une certaine maturité parce qu’il «aurait pu nous conduire sur le terrain de la catastrophe comme d’autres essaient d’ailleurs de le faire en ce moment. En 1992, après l’élection présidentielle, ils auraient aussi pu engager un bras de fer qui pouvait dégénérer, en se proclamant président élu… en installant un climat insurrectionnel. Ils ne l’ont pas fait», conclut le politologue.


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