Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) semble prêcher au désert dans son option de boycott des élections municipales et législatives du 09 février prochain. Malgré les nombreux appels au ralliement de ce mot d’ordre, les autres partis de l’opposition font la sourde d’oreille et sont engagés à participer à ces élections locales.Le MRC semble donc être seul dans sa posture et contre tous les autres. Malgré ce rejet, les militants du parti de Maurice Kamto ne se fatiguent pas. En effet, l’on assistent à l’intensificatio de la campagne de sensibilisation des masses populaires pour le boycott des urnes,le jour du scrutin électoral. Appel au boycott à Douala Munis de mégaphones, les militants du MRC sillonnent les rues et marchés de la capitale économique pour dissuader les électeurs d’aller voter le 09 février prochain. Après avoir tenté en vain de rallier les autres formations politiques d’opposition à sa cause, la hiérarchie du parti continue d’appeler avec insistance ses militants et sympathisant à utiliser tous les moyens pour faire passer le message du boycott. Des responsables du Mrc promettent que cette sensibilisation sur le terrain ira en s’intensifiant, à mesure que la date des élections approche. Des leaders d’opinion, à l’instar de l’avocate Alice Nkom, font également partie du front du boycott. Une posture mal appréciée Il est difficile pour l’instant de savoir si le message de ces « haut-parleurs » ambulants passe, mais ce déploiement incommode sérieusement le reste de l’opposition. A tel point que le Social Democratic Front (SDF), le premier parti d’opposition du point de vue de la représentativité au Parlement et dans les conseils municipaux, a fait une sortie pour dénoncer une « connivence » du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) avec le Mrc. Le parti de Ni John Fru Ndi ne comprend pas que le pouvoir en vienne subitement à laisser les prêcheurs du boycott se déployer tambours battants dans l’espace public sans être inquiétés, alors qu’en temps normal, les manifestations publiques de ce parti ne sont pas autorisées. Pour sa part, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), Cabrai Libii, soumis un temps à la tentation de boycotter lui aussi le double scrutin du 09 février, les Camerounais inscrits sur les listes électorales doivent aller aux urnes et « surveiller massivement » leurs votes. Car, a-t-il prévenu, « seuls les partis politiques qui auront des élus à l’issue de cette élection, pourront investir des candidats à la prochaine élection présidentielle de 2025. Cette élection est donc déterminante pour tous les acteurs politiques qui se projettent. Soyez de cette catégorie ! »
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