Législatives et municipales 2020 : le rdpc en danger dans le littoral

Le parti présidentiel sous la menace d’un vote sanction. La faute au président de la commission régionale de supervision, de contrôle et de présélection des candidats, qui n’a fait qu’à sa tête. Près de deux semaines après le dépôt des listes de candidats en vue des élections municipales et législatives du 9 février 2.020, dans les états major du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), la sérénité est absente. En réalité, en conformité avec la circulaire du top management du parti, il était question de travailler de plein pied avec la base. Ce qui a été fait au départ, avant des remarques qui, pour l’heure, n’ont pas vraiment fini de faire des gorges chaudes, au moment où l’on attend la publication finale des noms de ceux qui seront appelés à défendre les couleurs de chaque parti. A Douala 1er – un bastion du RDPC dans la capitale économique – l’eau n’entre pas encore dans la barque, mais celle-ci tangue gravement. « Heureusement le MRC s’est retiré. Avec ces tripatouillages imposés en haut lieu, le RDPC peut tout perdre ici. La colère de la base est telle que, une chose impossible est bien possible », souffle une voix de la maison. La cause de tout ce ressentiment est imputée à un responsable logé au ministère des Transports (Mintrans). « Le président de la commission régionale de supervision, de contrôle et de présélection des candidats du RDPC pour les élections municipales du 09 février 2020 veut imposer son épouse comme future maire, elle est très impopulaire », gronde un responsable de cette mairie. Selon lui, de Douala 1er à Douala 6e en passant par tous les départements de la Région du Littoral, les listes ont été modifiées, en enlevant certains candidats et en insérant d’autres qui sont favorables à un haut responsable du Mintrans. Du coup tous les présidents des commissions communales crient au scandale parce que le régional a violé le contenu de la circulaire du président national du RDPC. Ailleurs « Ce qui se prépare à Pouma est complexe. Si on ne fait pas attention, le lit est entrain d’être dressé à Cabrai Libii. Un peu comme un vote sanction est en préparation », analyse un membre influent du RDPC à Douala. Se basant sur un document confidentiel qui a fuité, ses arguments sont renforcés. Des représentants des villages importants ont été écartés. Parmi ces personnes, André Nguidjol, Nicolas Tong, Jean-Paul Ebabi, Irène Bissombi, Louisette Ngo Yem, Pierre Nyemb, Marie Ngo Nkok, Patrice Bell Yap. « Ces personnes représentent en tous points des villages qui ont une forte population à Pouma à savoir Sokele, Sakbayeme. Leur mise à l’écart est d’une extrême gravité. Car cela est perçu comme de la marginalisation. » Selon des observateurs, le maire sortant, François Soman, a été imposé dans la liste consensuelle. « Ce dernier vient en seconde position alors qu’il a été vomi par la base. Il a même été désavoué par sa propre sous-section Nlon Suna. Son passage a été forcé en mettant des noms comme Jean Bosco Ngoue, Thomas Biko, Etienne Hagbe, Jean Paul Ibami, Patrice Logmo, entre autres. Des choix impopulaires.»


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