[politique]le S.G a été suspendu pour son esprit libre et son inadaptation selon les députés
L’administrateur civil a été suspendu «jusqu’à nouvel avis» le 19 juin 2019 par le président de la chambre basse du Parlement, l’honorable Cavayé Yeguié Djibril et remplacé par son adjoint Abdoulaye Daouda. On en sait un peu plus sur les raisons de la suspension jusqu’à nouvel avis du secrétaire général de l’Assemblée nationale, Désiré Geoffroy Mbock par l’honorable Cavayé Yéguié Djibril, président de la chambre basse du Parlement. Selon des témoignages recueillis par le quotidien Le Jour édition en kiosque ce 21 juin 2019 auprès de certains députés, «les relations entre l’inamovible Cavayé Yeguié Djibril, 79 ans, président de l'Assemblée nationale du Cameroun et le secrétaire général étaient tendus». «A l’hémicycle si vous avez été attentif, il est arrivé à l’ancien secrétaire général de s’asseoir assez loin du président de l’Assemblée nationale. Ce dernier lui avait d’ailleurs retiré certaines signatures. Je dois dire qu’il souffrait vraiment dans sa chair. Isolé, il se contentait de signer les communiqués relatifs à la tenue des sessions de l’Assemblée nationale», explique un député RDPC dont l’identité n’a pas été dévoilée.Pour un autre député qui a requis l’anonymat, l'administrateur civil, Mbock Désiré Geoffroy était un esprit libre. «Jamais il s’accommodait des pratiques injustes. Il était rigoureux et a voulu opérer des reformes à l’Assemblée nationale. Il était attaché à la bonne marche de la Chambre basse du parlement camerounais. Un Directeur des affaires générales proche de lui a payé le prix de sa collaboration avec lui. L’ex-SG vient d'être débarqué par Cavayé Yeguié Djibril mais l’histoire retient qu’il y a un flou artistique et managérial à l’Assemblée nationale», explique-t-il dans les colonnes du journal. D’après notre confrère qui cite des sources, «l’ancien secrétaire général voulait également en savoir plus sur les diplômes de son administration et même des finances». Un avis que ne partage pas l’honorable Joseph Mbah Ndam, député SDF et par ailleurs vice-président de l’Assemblée nationale. Joint au téléphone par le journal, il a au contraire dénoncé l’arrogance de l’ancien secrétaire général. «C’est de sa faute! Les membres du bureau et tout le corps des députés ont souhaité son départ. L’Etat a pris sur lui de ramener des anciens fonctionnaires, des gens qui ont passé leur temps dans le commandement. Il croyait être au-dessus du président de l’Assemblée nationale», soutient-il.A la question sur des «détournements découverts» à l’Assemblée nationale et évoqués par certains députés, Joseph Mbah Ndam s’est voulu clair: «Ce n’est pas une question de corruption mais de perspective. Le PAN donne des instructions et attend de voir s’il respecte ou non. Bien plus, il y a eu des plaintes de la part des députés».