Ce que craignaient les conseillers municipaux, est finalement arrivé. Timothée Bobo a été éjecté de l’exécutif municipal dans Lequel il occupait le poste de 4e adjoint au maire par Le préfet de la Lékié, Patrick Simou Kamsu. Timothée Bodo a été remplacé par Cyriaque Edzogo, un autre conseiller municipal frauduleusement inséré dans la liste par une certaine Chantal Andzongo alors chargé des missions, au moment du dépôt des candidatures à Elecam. Le forfait du préfet a été perpétré à l’issue d’une séance de travail semblable à une réunion de sécurité, sous une camisole de force, présidée par Patrick Simou Kamsu. Cette réunion est consécutive aux contestations du maire de la commune Simon Pierre Ediba. L’édile d’Obala conteste le poste de 4e adjoint qu’a remporté Timothée Bodo, membre d’une liste | concurrente. Tenue à huis clos, l’autorité administrative proscrit d’entrée de propos tout débat. Se contentant de dire à en croire les conseillers municipaux, qu’il est venu réparer une erreur de comptage de votes lors de l’élection des adjoints au maire. Sans autre forme de procès, il a purement et simplement modi- i fié la configuration de l’exécutif j municipal. Dans une déclaration publique au sortir du conclave, qui a réuni le maire élu de la commune, Simon Pierre Ediba, ses adjoints et l’ensemble des conseillers municipaux, l’autorité administrative a souligné qu’il était question de «rectifier une erreur de calcul dans l’attribution du poste de 4e adjoint au maire». Un argument rejeté par plusieurs, conseillers qui voient plutôt une imposture consistant à placer «l’homme à tout faire de Simon Pierre Ediba» avec la complicité du préfet de la Lékié.L’entêtement du préfet Dans un climat relativement calme, les conseillers se sont résignés. Seulement, plusieurs d’entre eux ont marqué leurs désaccords en refusant de signer la fiche de présence. François Terne Terne, est de ceux-là qui pensent qu’il s’agit d’une véritable imposture orchestrée par le préfet. «Le préfet n’a pas qualité de modifier le résultat d’une session de plein droit. Il s’agit d’une prérogative du tribunal administratif», a expliqué l’élu furieux. Faustin Mvogo, lui aussi conseiller municipal est de cet avis. «Il n’y a pas de débat, le préfet a fait son travail, qu’il laisse le tribunal administratif faire le sien. Pourquoi fallait-il à tout prix modifier les résultats de la session de plein droit. Il n’a aucune qualité pour ça. Cette décision revient au tribunal administratif», s’est indigné l’universitaire. Me Pascal Aka quant-à-lui se dit surpris par la décision du préfet étant donné que l’autorité administrative a reçu une requête venant du tribunal administratif le 03 mars, déposé par le conseiller Timothée Bodo aux fins d’annulation de l’élection du maire et de ses adjoints à la commune d’Obala. «Nous sommes vraiment surpris par l’entêtement du préfet. Il a reçu aujourd’hui la requête du tribunal administratif, malgré cela il est allé jusqu’au bout. En droit, ça ne se fait pas. Et sa décision est attaquable devant les tribunaux compétents», s’est étonné le juriste. L’élu du jour, Cyriaque Edzogo quant-à-lui a filé à l’anglaise une fois le verdict tombé en sa faveur en évitant scrupuleusement la presse. Toute tentative de le joindre a été vaine. Sans tambour ni rrompeue, la victoire semble avoir le goût de cendre. Face à cette décision, le 4e adjoint au maire déchu, Timothée Bodo a annoncé une bataille judiciaire farouche devant le tribunal administratif et se dit prêt à aller jusqu’à la chambre administrative de la cour suprême pour que justice soit faite. Pas véritablement surpris, comme préparé à cette décision, il a confié à Essingan en début de semaine que son poste de 4e adjoint au maire était menacé soupçonnant le préfet de la Lékié, Patrick Simou Kamsu, d’être dans la poche du maire de la commune d’Obala Simon Pierre Ediba. La veille de cette réunion, le spectre d’un important mouvement d’humeur planait sur la ville. De sources sûres, des jeunes contestataires étaient prêts à affronter Ediba sur la voie de son projet de changement du 4e adjoint au maire. Mais rien n’a été réalisée, seules quelques ordures éparpillées çà et là sur la voie publique ont été aussitôt enlevées en début de matinée. En effet, les jeunes ont écouté le message de leur «père», le ministre Henri Eyebe Ayissi, chef de la délégation permanente départementale du Comité central du Rdpc dans la Lékié et président de la commission départementale de vote dans la Lékié-est de la récente campagne électorale.
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