[Politique ]le Chef traditionnel du village Akak défie le sous-préfet de Campo

Cette autorité traditionnelle et ses sujets ont barré une route où transite les camions d’une société d’exploitation forestière. Depuis ce mardi 4 août 2020, une vidéo fait le tour de la toile camerounaise. Dans ladite vidéo, l’on découvre une scène rocambolesque entre sa majesté Mvondo, chef du village Akak et le sous-préfet de Campo, arrondissement situé dans la région du Sud Cameroun de Paul Biya, le président de la République. En effet, pour revendiquer le paiement de la redevance liée à l’exploitation de leur foret, les habitants de ce village et leur chef traditionnel décident de poser des barricades sur la route du village Akak. Le sous-préfet de Campo descend alors sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Joël Eteme Elanga une fois sur place ordonne la levée des barricades, le chef traditionnel s’y oppose farouchement. « Il faut tout enlever de la voie publique parce que la loi reste la loi. Il faut noter cela. Dégagez-là, ce n’est pas votre route. Dégagez la route de l’Etat, ce n’est pas la vôtre. Si vous avez des problèmes avec une entreprise aller dans leur chantier », lance le sous-préfet. Njombe-Penja Plus loin, il poursuit, « vous n’avez pas qualité sa majesté, je suis déçu de vous. Vous barrez la voie publique de l’Etat. Non ! C’est la voie publique de l’Etat qui est insusceptible d’appropriation privée. Madame c’est moi qui parle, je suis votre supérieur hiérarchique », indique le sous-préfet. « Tu n’es pas mon supérieur, tu es mon collaborateur. C’est moi le chef de village », lance l’autorité traditionnelle à son tour à l’administrateur civil. Un bien triste scénario qui remet au centre du débat, le processus de la décentralisation au Cameroun. Cette scène rappelle aussi, une rixe entre le maire de Njombe-Penja et une société d’exploitation d’une carrière, logée dans sa municipalité.


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