L'incroyable confidence de paul éric kingue à célestin djamen

Dans un témoignage publié lundi 22 mars 2021, l’ancien cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) exalte sa proximité avec le maire de Njombe – Penja décédé des suites de maladie à Douala. C’est un fait, Paul Éric Kingue, le maire de la Commune d’arrondissement de Njombe – Penja est mort ce lundi 22 mars 2021 au petit matin. Depuis l’annonce de son décès, chaque acteur politique de notre landerneau y va de sa proximité avec l’homme politique de son vivant pour faire son témoignage. Cela est vrai avec le dernier texte de Célestin Djamen, qui raconte les confidences de Kingue quand il était incarcéré à la prison centrale de Kondengui. Ci – dessous l’intégralité du texte de Célestin Djamen : Paul Éric tu étais un frère, en politique c’est pas la chose la mieux partagée, nous partagions, beaucoup, des hauts comme des bas, malgré nos désaccords sur certains sujets. Dans notre « monde » un peu spécieux qui s’apparente davantage à une marre de requins qu’à un monde de bisounours, tu fus un personnage mais un personnage particulièrement attachant et atypique. 14 ans d’amitié ça se mérite, ce n »est pas 14 jours et ça compte. Animateur hors-pair, tu as su á Kondengui où nous fûmes incarcérés dans une atmosphère délétère et mortifère nous égayer et nous arracher des fou-rires à doses massives. Toi seul savais le faire. Ni Valséro, ni Albert, ni Christian, ni Alain, ni le Prof ne pourraient le démentir. On passe la moitié de notre vie à attendre ceux ou celles qu’on aimera et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime, tu t’envoles à cette heure, triste décollage, la grande faucheuse t’a déjà propulsé! Tu me confiais un soir dans notre sombre pénitencier à notre terrasse de fortune ceci: » Célestin crois-tu que je passerai le restant de mes jours à visiter les prisons du Cameroun?…J’ai envie de vivre moi aussi » Cette phrase m’a bouleversé et toi-même en avais presque la larme à l’œil. Hélas tu avais raison car à peine échappé de ton second pénitencier te revoilà reparti vers un monde inconnu, cette fois avec un billet sans retour, nous laissant dans brumes et brouillards. Va valeureux et intrépide combattant des causes perdues. Ton sentier lumineux, Penja la belle, s’est soudain assombri, d’ailleurs qui peut atteindre l’aube sans passer par la nuit? Courage à Gaëlle et bonjour à Junior de ma part. Au revoir mon pôte, tu nous précède… Célestin Djamen


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