Kamto accuse le pouvoir de vouloir décapiter le mrc pour le réduire au silence
Selon Maurice Kamto, le régime de Yaoundé veut décapiter son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc).« Il est donc clair, comme nous n´avons cessé de dire, et s´il subsistait encore le moindre doute, que le régime dictatorial en place a décidé de décapiter le MRC et d´anéantir sa capacité à déployer ses activités politiques pour le réduire au silence », a déclaré le président national du Mrc le 22 novembre dernier. Des dizaines darrestations Plusieurs membres du directoire national et militants du Mrc ont été arrêtés depuis la veille du 22 septembre 2020, date prévue pour le lancement des manifestations devant aboutir au départ du président Biya de la tête de lEtat.Dautres militants du Mrc ont été interpellés ces derniers jours. 22 femmes qui demandaient samedi dernier la libération de Maurice Kamto et de nombreux autres militants en détention ont été arrêtées et sont détenues dans les cellules de certains commissariats de police à Yaoundé. Le trésorier national du Mrc Alain Fogue et le porte-parole de Maurice Kamto ont été arrêtés depuis le 22 septembre 2020. Ils sont placés en détention provisoire à la prison de Yaoundé/Kondengui. Depuis le 23 novembre, Awasum Mispa, présidente des femmes du MRC et initiatrice de la marche des femmes nues de samedi dernier en soutien à Maurice Kamto a été placée en détention provisoire. Détenus dans plusieurs localités du pays, les militants du Mrc sont poursuivis entre autres pour « insurrection », « rébellion », « manifestation illégale » Ils rissquent dans certains cas jusquà 10 ans de prison selon la loi camerounaise contre le terrorisme. Le parti dopposition ne donne pas le chiffre exact de ses membres en détention. Mais il indique que des centaines de ses militants sont aux arrêts. Détermination « Mais face à cette répression et cette persécution dont il est victime, le MRC ne cédera pas. []Aucun embastillement de ses leaders, fût-il de tous ses leaders ne suffira à le tuer. D´autres prendront la relève », indique Maurice Kamto. Le pouvoir estime que le Mrc a franchi la « ligne rouge ». Paul Atanga Nji, le ministre de lAdministration territoriale (Minat) avait prévenu. Il avait annoncé une réaction musclée du pouvoir si le Mrc bravait linterdiction de manifester.