Jean pierre bekolo : ‹‹ c'est maintenant que j'ai envie d'entrer au mrc ››

Le cinéaste grand critique du régime de Yaoundé, salue l’apport de certains acteurs comme Célestin Djamen, Christian Penda Ekoka et Me Michèle Ndoki, pour la construction d’un idéal démocratique dans notre pays. Pourquoi c’est maintenant que j’ai envie d’entrer au MRC… Parceque ceux qui y étaient à notre place le quittent. Je pense à Penda Ekoka, Michèle Ndocki, Célestin Djamen… Des gens pour qui j’ai toujours beaucoup d’admiration aujourd’hui, des gens qui ont payé un prix non négligeable pour leurs convictions et qui ont émergés comme des leaders en dehors des nominations et de l’ENAM. Quand bien même ils n’ont pas pris le pouvoir comme ils le voulaient avec Maurice Kamto ils ont préparé le Cameroun à une véritable démocratie après Paul Biya avec trois choses qui font la faiblesse des camerounais dans tous les domaines: la guerre de leadership entre les personnes, le manque de loyauté et l’incapacité à faire quoique ce soit ensemble. Le MRC qui est allé aux élections et qui va en prison avec ses alliés et qui en sort a résolu malgré les défauts certaines tares de notre société camerounaise. Ce qui se passe aujourd’hui au sein de ce groupe auquel je n’appartiens pas m’attriste et me fait constater qu’il existe bien une malédiction qui condamne les camerounais à ne jamais pouvoir rien faire ensemble ni en affaire ni en politique ni dans les arts… Sommes-nous donc condamnés à rester de petites gens qui gèrent leurs petites affaires comme ces dossiers que chacun suit au ministère ? Au Cameroun en dehors de Maurice Kamto personne n’a jamais clairement dit qu’il voulait prendre la place du président Paul Biya. Même pas son fils Franck (le choix des Franckistes) !! Les camerounais n’ont plus d’ambitions ni pour eux-mêmes ni pour leur pays trop occupés à gérer les petites affaires et à à jalouser ceux tentent d’être ambitieux. Comme il est désormais clair que ceux qui quittent le navire pour des raisons peut-être fondées n’ont aucune chance politique de diriger ce pays, nous entrons dans une phase où les désespérés ne trouvant pas de projet sérieux dans le cadre démocratique à la succession d’un président fatigué, vont de plus en plus privilégier des options non démocratiques… le tribalisme en est une, la guerre … et même le coup d’Etat! À ce moment ceux qui fustigent aujourd’hui le MRC risqueront de le regretter, parcequ’au moins-il, lui était encore démocratique ! Par Jean Pierre Bekolo


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