[Politique ]Jean-Baptiste Nguini Effa traine le ministre Gaston Eloundou en justice
Il estime que son successeur à la tête de la société pétrolière et d’autres personnes au sein de l’entreprise, manœuvrent pour empêcher la certification des documents qui le disculperaient. L’information est contenue dans les colonnes de l’hebdomadaire Kalara en kiosque le 30 juin 2020. Jean Baptiste Nguini Effa, ancien directeur général de la Société Camerounaise de Dépôts Pétroliers (SCDP), a saisi le 1er juin dernier, le Tribunal de Première Instance de Yaoundé centre administratif, d’une plainte avec constitution de partie. «La récrimination vise quatre hauts pontes du régime soupçonnés de manœuvrer dans l’ombre pour le voir condamné à tout prix. Il s’agit de son successeur à la SCDP, Gaston Eloundou Essomba, l’actuel ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE), mais aussi Jean Fabien Monkam Nintcheu, le président du conseil d’administration de la SCDP, Gabriel Eteki Ebokolo, le DG adjoint de la SCDP et Etienne Hyppolite Djou Abega, le sous-directeur des affaires juridiques dans la même entreprise publique, représentant l’Etat dans la procédure devant le TCS», énumère le journal. Ils sont poursuivis, précise notre confrère, pour les supposés faits de ‘‘refus d’innocenter’’; ‘‘escroquerie et tentative d’escroquerie’’. Le plaignant soutient que depuis le déclenchement de ses ennuis judiciaires en 2009, il n’a de cesse de demander aux dirigeants successifs de la SCDP des pièces comptables et autres livres comptables qui permettraient d’établir son innocence. Il estime aussi que les sommes pour lesquelles il est poursuivi, ne figurent dans aucun livre comptable de la SCDP. Un juge d’instruction aurait déjà été désigné pour mener l’enquête judiciaire. Nguini Effa, en octobre 2012, avait été condamné par le Tribunal de Grande Instance du Wouri à 30 ans de prison ferme pour détournement en coaction de la somme d’environ 2 milliards de FCFA. Une condamnation annulée en juin 2017 par la Cour Suprême pour irrégularités et parti-pris manifeste décelés dans le jugement. Depuis, l’examen du dossier a été repris au point zéro par le Tribunal Criminel Spécial (TCS).