C’est par des correspondances interposées que le maire de Njombe-Penja et l’administrateur civile s’affrontent. Yves Bertrand Ndjana, accuse Paul Eric Kingue de ne pas recourir aux voies légales dans ses revendications. C’est n’est pas le bon filon entre Paul Eric Kingue, le maire de Njombé-Penja et Yves Bertrand Ndjana, le préfet du Moungo, un département de la région du littoral Cameroun. C’est une lettre adressée le 2 juin 2020, par l’administrateur civil à l’élu de cette commune qui crée le désamour entre les deux personnalités. Dans ladite lettre, le préfet fait des observations à Kingue. « Faisant suite aux nombreuses plaintes adressées à votre encontre par certains services techniques départementaux et divers opérateurs économiques, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir privilégier le recours aux voies légales ou règlementaires dans toutes vos réclamations », précise le préfet au maire de Njombe-Penja. Des plaintes Il poursuit que, « l’utilisation de toute autre méthode dans la recherche des solutions à vos préoccupations ou difficultés, serait assurément inefficace en ce qu’elle fragiliserait la bonne gouvernance locale que vous êtes censés incarner d’une part, et d’autre part vous exposerait ainsi que votre Commune à des poursuites judiciaires de toute sorte, entravant ainsi la bonne marche de collectivité et le processus de décentralisation tout entier». Une interpellation qui fait sortir l’édile de cet arrondissement de ses gonds. «J’accuse bonne réception de votre correspondance…Y faisant suite, j’observe, qu’à l’entame, votre correspondance contient des formules simplement déclaratoires et, par conséquent, insusceptibles de renseigner clairement sur la nature et la source organique «des plaintes», puis sur mes méthodes de travail qui mineraient la gouvernance locale», écrit Paul Éric Kingue. Rappel La suite de la lettre de Kingue est une forme de dénonciation. «J’en déduis que vos remarques, à peine voilées, ont trait à ma détermination à éradiquer le pillage et la commercialisation illégaux de la pouzzolane qui obèrent, substantiellement, les recettes communales pourtant déterminantes à la réalisation des objectifs de développement local destinés au bien-être des populations dont le maire est le mandataire en chef, astreint à l’obligation de bilan au terme du mandat populaire». Paul Eric Kingue profite de cette occasion pour faire des mises au point. Il rappelle surtout, que «la Commune, en définitif, n’est pas un service déconcentré de l’Etat, dont relève ici la préfecture, afin que le préfet s’estime fondé, à tort assurément, à donner des instructions à l’élu qu’est le chef de l’exécutif communal, comme si ce dernier est son subordonné».
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