Élections municipales et législatives sous fond de tension

Les camerounais choisissent ce 9 février les conseillers municipaux et les députés dans un contexte d’insécurité grandissant. Ce dimanche est jour d’élection sur l’ensemble du triangle national camerounais. Les camerounais élisent pour les cinq prochaines années, conseillers municipaux et sénateurs. Les élections de cette année se déroulent dans un contexte sécuritaire précaire. Dans le nord-ouest et le sud-ouest en proie à une crise depuis trois ans, on note une hausse des homicides. Selon l’Ong Amnesty International, l’armée et les séparatistes commettent des exactions dans ces deux zones. Ici, les combats ont déjà fait plus de 3.000 morts depuis 2017 et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile. Dans ces deux régions anglophones, seulement 5% et 15% des inscrits ont exercé leur droit de vote pendant la présidentielle 2018. Les raisons sont connues. Il s’agit d’abord de l’insécurité, mais également du boycott lancé par les partisans de l’indépendance. Boko Haram Ce dimanche, ces mêmes groupes séparatistes appellent les populations à ne pas voter. Ils font tout pour les en dissuader, laissant craindre des violences. Pour rassurer, le gouvernement camerounais déploie des centaines de soldats. Il n’y a pas que la zone anglophone qui est en proie à l’insécurité, l’Extrême-nord inquiète également. Ceci avec des attaques du groupe jihadiste Boko Haram. Ces trois dernières semaines, les attaques se sont intensifiées. Autre domaine de tension, le boycott prôné par certains partis politiques de l’opposition. En tête de proue de cette démarche, le Mouvement pour la renaissance de Maurice Kamto. Le Rdpc, selon certains observateurs va rafler la mise cette nouvelle fois. Depuis la dernière élection locale de 2013, le parti de Paul Biya jouit d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale: 148 sièges sur 180. Se joue aussi, lors de cette consultation, la place du premier parti politique de l’opposition.


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