Double nationalité : un journaliste s'adresse à paul biya

Dans les colonnes du Jeunes Afrique, Georges Dougueli parle au Chef de l’État, au sujet de la double nationalité. Il estime, «qu’il n’est pas possible d’exiger l’amour de la patrie des personnes dont les lois nationales ont planifié l’exclusion». Le journaliste Georges Douguela fonde sa pensée sur un extrait du discours du Président de la République, du 31 décembre dernier au sujet des camerounais d’origine vivant à l’étranger et qui ont acquis une autre nationalité. «Je pense qu’ils devraient par patriotisme, s’abstenir de propos négatifs à l’égard de leur pays d’origine. On doit toujours respecter sa patrie, ses institutions et ceux qui les incarnent», a déclaré le Chef de l’Etat dans son adresse à la Nation. Après avoir rappelé que le Cameroun, au contraire de la quasi-totalité des pays africains, refuse toujours d’accorder la double nationalité à ses ressortissants ayant acquis une autre nationalité, le journaliste pose s’est interrogé: «Comment peut-on exiger l’amour de la patrie de personnes dont les lois nationales ont planifié l’exclusion? Des hommes et des femmes qui sont à la fois inéligibles et interdits de vote, mais aussi soumis à l’obligation d’obtenir un visa pour partir en vacances ou rendre visite à leur famille dans leur pays d’origine?» De l’avis de Georges Dougueli, ces derniers n’ont aucun droit, mais des devoirs. Or, l’importance de la diapora camerounaise n’est plus à démontrer. D’après la Banque Mondiale, la diaspora camerounaise a transféré au pays, la somme de 201 milliards de FCFA en 2018. Propositions de Georges Dougueli «Le Cameroun a le choix. Il peut instaurer la double nationalité comme l’a fait la majorité des pays du continent qui a une approche plus respectueuse et plus valorisante de la diaspora. Cette mesure aurait l’avantage de lever les entraves à la mobilité et permettrait d’engranger des bénéfices économiques et affectifs de l’ouverture. Il peut aussi maintenir ce dispositif rétrograde et contreproductif, qui se préoccupe d’exclure et non de rassembler. Mais il devra alors se résoudre à vivre avec cet ennemi de l’intérieur», conclut Georges Dougueli.


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