Pour la première fois, le Chef de l’État s’est officiellement adressé aux membres de ce groupuscule de personnes qui a pris l’habitude de saboter l’image sacrée des institutions républicaines. C’était au cours de son message à la nation, ce 31 décembre 2019. En effet, depuis plus d’un an, certains membres de la diaspora camerounaise, regroupés au sein de l’organisation dénommée « Brigade anti-sardinard », organisent des manifestations pour contester les résultats de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 qui donnaient le président sortant, Paul Biya, largement vainqueur devant l’opposant Maurice Kamto. Les conseils du Chef de l’État « S’agissant du comportement excessif de certains de nos compatriotes de la diaspora – qu’ils soient ou qu’ils ne soient plus Camerounais – je pense qu’ils devraient, par patriotisme, s’abstenir de propos négatifs à l’égard de leur pays d’origine. On doit toujours respecter sa patrie, ses institutions et ceux qui les incarnent », a conseillé le Chef de l’État. Paul Biya,légaliste et républicain L’homme réélu à la majorité écrasante le 07 octobre 2018 , a évoqué le système démocratique du Cameroun pour inviter les opposants qui contestent encore sa réélection à tourner la page de la présidentielle 2018. « Avant de conclure, je voudrais vous dire quelques mots au sujet de notre système démocratique. Lorsque les conditions ont été réunies et que nous avons, ensemble, jeté les bases de la démocratie dans notre pays, je n’ignorais pas que le chemin serait semé d’obstacles. Ce fut effectivement le cas, mais nous avons réalisé des progrès remarquables. Malheureusement, une minorité, au Cameroun comme dans la diaspora, paraît avoir oublié les règles qui gouvernent la vie démocratique. Est-il nécessaire de rappeler qu’une démocratie a pour seul arbitre le peuple souverain ? Lorsque celui-ci s’est prononcé à travers des élections libres et transparentes, et que les résultats sont proclamés après l’examen d’éventuels recours, ces résultats doivent être respectés et acceptés par tous. Ce ne sont ni les réseaux sociaux, ni tel ou tel organe de presse qui peuvent changer les résultats d’une élection, encore moins les manifestations illégales, les violences et les attaques personnelles ou haineuses. Qu’on se rappelle que j’avais dit en son temps : « Débattons, ne nous battons pas. » Ainsi se comportent les citoyens d’un pays démocratique. Si l’on veut participer à la vie démocratique de son pays, il faut en respecter les règles et militer dans les partis politiques dont l’activité s’exerce dans le cadre du respect de la loi. Il sera loisible de le vérifier lors des prochaines élections municipales et législatives du 09 février 2020 », a-t-il conclu.
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