Dieudonné essomba : ‹‹ le régime de biya est un régime d'incapables ››

Le consultant de Vision 4 télévision revient ici dans cette analyse sur le bilan du régime Biya. Dans le même texte, il tire sur les militants du mouvement pour la renaissance du Cameroun. Ici, l’entièreté de son analyse : Il n’est pas intelligent de se croire plus intelligent que les autres. Mes photos en accoutrement de travail vont disparaitre. Ils feront peut-être rire deux ou trois plaisantins, mais ce sera tout. Par contre, la vérité, celle que j’émets, celle-là sera éternelle. Dans leur parfaite hypocrisie, la racaille de Kamto veut se justifier en accusant mon entourage d’avoir envoyé mes photos. A supposer qu’il en soit ainsi, est-ce que c’est mon entourage qui les a aussi multipliées à l’infini, à coups de prises d’écran et de sarcasmes ? Le plus idiot dans un pays, c’est de se croire plus intelligent que les autres : dans leur entreprise insurrectionnelle, l’un des axes de la stratégie était d’asseoir un contrôle total sur les réseaux sociaux. A partir des révolutions arabes, burkinabe et bien d’autres, ils ont compris le rôle central que jouent désormais les réseaux sociaux dans la mobilisation populaire et la manipulation des foules. Il fallait donc investir ce côté stratégique, avec Kamto lui-même à la manœuvre : dans une interview, le maire Paul Eric KINGUE qui fut son Directeur de campagne a conforté cette thèse, en révélant que ce monsieur dispose de plus de 20 faux profils et que personne n’est aussi présent sur les réseaux sociaux que lui. La stratégie d’investissement des réseaux sociaux avait pour but de museler par tous les moyens ceux qui auraient pu faire contrepoids à leurs mensonges, et elle se déployait suivant deux techniques : La technique de la meute cybernétique : des milliers d’yeux assurent une veille étroite sur tous les posts des Camerounais, et faisant des interventions dans le but étant d’amener les gens à ne réfléchir que suivant les canons que s’est donné leur Gourou. Lorsque quelqu’un résiste, ils se concentrent Il s’agit ici clairement de contraindre l’interlocuteur à lâcher prise, à céder, et à défaut de s’associer avec eux, à abandonner le terrain du débat. La Meute est structurée en 3 équipes : Les ATTAQUANTS, situés à la ligne de front, constitués d’une foule compacte se relayant l’un après l’autre, mâles après femelles, pour attaquer, insulter, médire, calomnier. Et ces attaques ont clairement un caractère tribal : « tu ne veux pas de Kamto, parce qu’il est Bamileke », « tu détestes les Bamileke », « vous allez lire l’heure quand Kamto sera au pouvoir », etc. Les TEMPORISATEURS au-dessus, et qui interviennent si les Attaquent n’ont pas réussi à vous déboulonner. Ils viennent alors avec une fausse indignation calmer la situation, en vous rappelant que vous êtes un « monsieur bien », un intellectuel, un grand Economiste, que vous n’avez pas à répondre à des gens inconnus, etc. Evidemment que vous ne les verrez jamais dénoncer les attaques dont vous êtes l’objet. Les Patrons, au troisième niveau et qui tirent les ficelles. S’ils demandent aux autres d’arrêter, ils le font immédiatement, et si vous n’êtes pas avisés, vous vous étonnez de leur silence soudain. Dans leurs discours, tout passe : les promesses, les menaces, les calomnies, les médisances, et si cela ne suffit pas, des aspects de votre vie privée voire intime, affichent vos portraits en animal, etc. -LA TECHNIQUE DE LA JUPE TRIBALE : de la seconde stratégie qu’ils ont adoptée est plus vicieuse. Tout le monde sait que le problème tribal est explosif au Cameroun, et que personne n’aime mener des débats portant sur la tribu. Ils vont donc utiliser cet aspect de notre sociologie politique, pour attaquer les gens de telle sorte que la riposte apparaisse comme une attaque dirigée contre la Communauté Bamileke elle-même. Par exemple, ils diront : « Kamto a le meilleur programme, et si vous ne le votez pas, c’est bien parce que vous n’aimez pas les Bamileke » ». Face à ce genre d’argumentaires, les Camerounais qui n’aiment pas être indexés de tribalisme renoncent et abandonnent la lutte. Voilà donc les deux techniques utilisées par Kamto et sa racaille qui ont rebuté un grand nombre d’intellectuels qui ont un souci avec leur image, les amenant à renoncer et donnant à cette racaille le sentiment que c’est elle qui domine. Mais EKOUTA MEBI n’est pas dans vos histoires de bonne éducation-là ! Vous m’attaquez, je vous attaque ! Vous m’insultez, je vous insulte ! Vous m’opposez le tribalisme, je vous oppose un tribalisme supérieur ! Vous vous réfugiez dans la gadoue, je vous poursuis et nous bagarrons dans la gadoue. Il n’existe aucune chance de m’attaquer et d’éviter la riposte en cherchant des faux-fuyants. Vous pouvez écrire dans toutes les feuilles d’arbre que je suis tribaliste, cela ne me fait ni chaud, ni froid, car à votre tribalisme, je vous opposerai le tribalisme et demi ! Pourquoi ? parce que c’est le seul langage que comprend la Meute : intellectuellement, c’est la sauvagerie intellectuelle, et physiquement, c’est la sauvagerie physique ! Venons-en à Lamberton. Non loin que hier, nous avons tous vu, effarés, le misérable spectacle de Camerounaises, les seins nues, manifester en Europe contre le régime de Biya. Des actes absolument inimaginables avec une Diaspora normale. Nulle ne part dans le monde, aucune Diaspora n’a offert ce misérable spectacle, d’aller demander aux puissances étrangères d’aller remplacer leur Président ! Peu de gens ont critiqué le régime de Biya comme moi, comme je le faisais en activité, alors même que Kamto était Ministre de Biya et soutenait la répression des émeutes de la faim de 2008 et approuvait la suppression de la limitation des mandats. Le régime de Biya est un régime d’incapables, je l’ai dit et redit, mais c’est le Cameroun. On ne peut pas comprendre que des Camerounais prennent un malin plaisir à détruire l’image de leur pays, à saccager les ambassades juste pour prouver on ne sait quoi ! Et tout ceci se fait sur la base des mensonges éhontés sur la discrimination dont seraient victimes les Bamileke, certains allant même jusqu’à parler de génocide. Ces gens veulent quoi finalement ? S’il y a une Communauté qui a le plus bénéficié des avantages de l’Etat et de la Nation au Cameroun, c’est bien les Bamileke. Quel que soit le plan où on se place, public ou privé, les chiffres sont clairs : pour 15% de la population, ils investissent au moins 30% des espaces collectifs, publics ou privés, sans exception. On ne peut pas venir nos fabriquer un faux problème Bamileke en plein jour, en se fondant sur des discriminations virtuelle que personne ne peut prouver. A moins d’avoir une vision darwinienne du Cameroun, dans laquelle ce sont les plus malhonnêtes, les plus malins, les plus intrigants et les plus malicieux gagnent qui prennent tout, alors que les plus honnêtes qui croient naïvement à l’unité nationale sont justement spoliés au nom de cette unité nationale ! Et on peut d’ailleurs regrette que ce soit là justement l’idéologie de ce groupe qui prétend venir supprimer l’équilibre régional, sensé selon eux privilégier les cancres, mais surtout procéder à une étrange réforme agraire qui consisterait à vendre les terres des Communautés aux plus aptes, ce que tout le monde comprend facilement, au motif que toutes les terres appartiendraient à l’Etat qui pourrait en disposer comme il veut! Il y a des Communautés au Cameroun qui ont lieu de se plaindre au Cameroun : les Anglophones à qui la bureaucratie unitaire a volé la souveraineté qu’ils partageaient avec la République du Cameroun francophone et qui ont pris les armes, les Douala submergés et qui n’ont dû leur salut que grâce à l’autochtonie, le Grand Nord décroché du développement social, l’Est spolié jusqu’à l’os de son sang alors qu’il croupit dans la misère, etc. Tout le monde peut se plaindre, sauf les Bamileke qui ont profité à fond de ce modèle d’organisation ! Mais tout cela n’est absolument rien à leurs yeux! Il faut tout leur donner ! Et c’est là que revient le mot historique de Lamberton : « Le Cameroun s’engage sur les chemins de l’indépendance avec dans sa chaussure un caillou bien gênant. Ce caillou, c’est la présence d’une minorité ethnique, les Bamiléké, en proie à des convulsions dont ni l’origine ni les causes ne sont claires pour personne ». Evidemment qu’un tel propos était de nature à nous blesser profondément et c’est à bon droit que nous l’avons dénoncé. Mais 60 ans plus tard, il est difficile de taire encore cette sinistre prophétie : il n’existe pratiquement aucun moyen de satisfaire cette bande extrémiste, et ce monsieur avait raison ! Le Cameroun va connaitre une révolution, et une brutale révolution, après le départ du Vieillard d’Etoudi avec ses « unité nationale » et ses « vivre-ensemble » administratifs. Elle ne sera pas le remplacement de Biya par Kamto comme l’espèrent ses ouailles, mais bien l’occasion de mettre les points sur les « i » au Cameroun. Dieudonné Essomba


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires