Des élites s'opposent à la candidature du député rdpc

Un collectif de militants réunis autour du lamido de ce canton exige le départ à la retraite parlementaire de Boulou Guizi. Un document intitulé « Mémorandum des élites, des chefs traditionnels et des forces vives de l’arrondissement de Moutourwa » a été adressé en date du 22 novembre dernier au secrétaire général du comité central du Rdpc. Rédigé par un collectif de militants sous la houlette du chef de 1 er degré du canton de Moutourwa, Sa majesté Bassoro Divawoui, le pamphlet relève des griefs à l’encontre de l’honorable Joseph Boulou Guizi, député de la circonscription électorale de Mayo-Kani nord-ouest depuis plus de 15 ans. Les rédacteurs du mémorandum indiquent que, non seulement il est frappé par la retraite parlementaire mais l’accusent de népotisme, de mépris, d’inaction, d’autoritarisme, de division, de haine et de détournement des crédits de micro-projets parlementaires. « Après 17 années consécutives au Parlement sous la bannière du Rdpc, l’honorable Joseph Boulou Guizi, par ailleurs président de la section Rdpc du Mayo-Kani nord-ouest s’est fortement distingué par son inaction, son égoïsme et son népotisme avéré. Par une politique et une volonté manifeste de se maintenir le plus longtemps possible au Parlement, il a toujours tenu secret les directives du parti pour assouvir ses intérêts personnels et calculateurs », lit-on dans le brûlot. Le collectif pense que ses anciens faits et gestes ont considérablement terni l’image du parti. Ainsi, on lui reproche le fait qu’en 2018, du haut de sa qualité de président de section et alors que se parti préparait à investir ses candidats pour les sénatoriales, l’honorable aurait procédé au choix de nouveaux candidats au conseil municipal sans consulter quiconque. « Ce comportement fâcheux a créé des frustrations chez nos conseillers municipaux et a plongé les élites dans un émoi sans pareil. Après le dépouillement des votes des dernières sénatoriales dans la circonscription du Mayo-Kani à Kaélé, les conseillers de la commune de Moutourwa ont été soupçonnés à tort ou à raison d’avoir voté pour l’opposition », précise Tchinabi Pierre, membre du collectif. Les pamphlétaires exigent donc au comité central de rectifier le tir par la politique de rajeunissement du Parlement, le respect des sensibilités sociologiques et le genre, selon l’esprit de la circulaire du président national du Rdpc et de revoir la composition des candidats au conseil municipal pour éviter d’offrir un boulevard aux partis de l’opposition qui sont aux aguets.


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