Contentieux post-electoral : retour aux urnes dans circonscriptions de monatelé
Le Rdpc, le Pal et le Fdc repartent à la conquête des électeurs dans 6o jours dans le cadre de l’élection partielle dans le bureau de Nkolve. Jeudi 25 mars 2020, au tribunal administratif du Centre, la collégialité conduite par le magistrat Anaba Mbo a rendu le verdict dans l’affaire Hugues François Onana contre Elecam, Pal et Fdc portant contestation et annulation partielle des opérations électorales dans la commune de Monatélé. Et suivant ce verdict, les élections doivent être reprises dans le bureau de vote de Nkolve, dans le groupement Kougouda. En effet, le 11 février dernier, les résultats des élections municipales dans la commune du chef-lieu de la Lékié donnaient le Rdpc vainqueur avec 49,95% contre 40,32% pour le Pal, de Célestin Bédzigui, et 09,74% pour le Fdc de Denis Emilien Atangana. line situation inédite qui contraignait le parti, dont Théophile Tsala Eloundou assure le destin à la section locale, a partagé le conseil municipal avec 19 conseillers municipaux, cinq pour le Pal et un pour le Fdc. Lesdits résultats étaient consécutifs au fait que le Pal avait fait annuler les résultats du bureau de vote de Nkolve au motif que les procès-verbaux dudit bureau comportaient des impossibilités statistiques qui les rendaient inintelligibles. Cette invalidation des procès-verbaux plongeaient le Rdpc dans une situation de cohabitation que le parti jugeait inconfortable. Alors, sous la férule de Hugues François Onana, tête de liste Rdpc aux municipales, le Rdpc saisit le tribunal administratif du Centre. Annulation partielle des votes Pour le requérant, il s’agissait de redresser les procès-verbaux de Nkolve comme la commission communale de recensement des, votes l’avait fait pour les bureaux de Levem, Ekouda et Nkol owono ou annuler ces derniers bureaux de vote, le cas échéant. Les deux recours avaient fait l’objet d’une jonction lors de l’audience du 11 mars 2020. Au cours de l’audience, le Rdpc va rester droit dans l’esprit et la lettre des recours. Pendant que le Pal et le Fdc soutenaient la thèse du statu quo. Elecam, quant à lui, se remettait à la sagesse du président Anaba Mbo; eu égard au fait qu’en la matière, le législateur n’avait rien prévu. La position du procureur n’était pas loin de cette position et croyait que sur ce cas M. Anaba devait faire jurisprudence. C’est ainsi que le délibéré de l’affaire était renvoyé au 25 mars dernier. Un verdict qui, malheureusement, ne trouve pas l’assentiment du Pal. Son président, Célestin Bédzigui dans un post sur Facebook, déborde. «Au tribunal administratif du Centre, ce jour d’audience, nous avons assisté avec tritesse au dévoiement de la justice baisant les cornes du satan du « tout le pouvoir pour nous et rien qu’à nous », un satan qui s’est infiltré subrepticement dans l’appareil politico-étatique du Cameroun», écrit-il. Le Fdc n’est du reste dans cette charge au pouvoir judiciaire. Pour son président: «Le Fdc s’étonne de la précipitation du verdict par le président du tribunal administratif alors que le Fdc et le Pal avaient sollicité le rabat du délibéré dans les délais légaux pour permettre que soient réouverts les débats, et introduit un élément important pour davantage éclairer la décision du juge». Le Rdpc, quant à lui, dit être serein et s’offusque de la réaction de ses concurrents. «Comment le Pal et le Fdc qui disent être en symbiose avec les masses peuvent-ils craindre une élection locale?», interroge un cadre local du parti ayant requis l’anonymat. Il faut, par ailleurs, signaler que le recours du Pal relative à l’annulation partielle des élections d’adjoint au maire de la commune de Monatélé a été jugé irrecevable car ayant été déposé au-delà des délais prescrits par la loi.