Boycott des élections de 2020 : tiriane noah cherche à convaincre mbouda

La 2e Vice-présidente nationale du Mouvement pour la renaissance du Cameroun présente à Mbouda, les éléments justifiant la décision de son parti politique à ne pas prendre part aux élections législatives et municipales de 2020. C’est aux côtés du secrétaire de la fédération départementale du Mouvement pour la renaissance du Cameroun(Mrc) dans les Bamboutos Jean Theodore Jiatsa, que Tiriane Noah a accompli sa mission à Mbouda, ville de la région de l’Ouest. Ladite mission consiste à expliquer dans les huit départements de la région, les raisons du boycott des élections municipales et législatives du 09 février prochain, par le Mrc. Raisons du boycott Ses raisons sont que «le code électoral taillé sur mesure» est destiné à favoriser «injustement» les victoires du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc). En s’adressant aux militants du parti politique de Maurice Kamto, Tiriane Noah a indiqué qu’Elections Cameroon (Elecam) est inféodé au parti au pouvoir le Rdpc. Rappelons qu’Elecam est en fait l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun. Et sur sa dépendance au Rdpc, il faut préciser que le point de vue développé à Mbouda par Tiriane Noah est partagé par le point focal de Dynamique citoyenne Jean Marc Bikoko. En conférence de presse le 4 décembre 2019, il a déclaré à ce sujet «cette structure n’est qu’un instrument du régime au pouvoir et une machine à fabriquer les victoires du parti au pouvoir». Crise anglophone Revenons donc au travail de terrain de Tiriane Noah à Mbouda, celle-ci a également évoqué la problématique du Conseil constitutionnel dont les membres sont nommés par le Président de la République. De ce fait donc, a-t-elle indiqué, participer aux élections couplées reviendrait à apporter sa caution à « une mascarade électorale ». L’autre raison justifiant le boycott porte sur la crise anglophone. Pour elle, il est hors de question de «marcher sur le sang des populations du Nord-Ouest et Sud-Ouest pour aller voter». Aussi a-t-elle déclaré «si on vote à Bafoussam paisiblement, comment va-t-on voter à Bamenda ou à Mbengwi ou des gens meurent chaque jour ? Nous devons être patients. Il est de notre devoir de travailler dans la paix pour un véritable changement des institutions au Cameroun. Nous devons renoncer à la courses aux postes de députés ou de maires pour quelques-uns ».


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