Assemblée nationale : l'etat utilise 80% du bois illicite

Le constat a été fait au cours du dialogue parlement-gouvernement autour de l’exploitation des ressources forestières. L’exploitation de nos forêts est loin de respecter la règlementation en la matière. Les arbres sont abattus sans contrôle et prennent des directions très peu traçables. Avec le changement climatique et l’irrationalité dans la gestion de ces ressources, la riche diversité du Cameroun pourrait en pâtir. Selon le député Jean Jacques Zam, coordonnateur national du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale, 80% du bois utilisé dans les marchés publics est d’origine illicite. Ce constat fait hier, 3 juillet 2019, à l’hémicycle est évocateur et interpelle les uns et les autres quant à l’urgence de protéger ce secteur car, le marché intérieur est dominé par l’informel. Un dialogue est ouvert à l’Assemblée nationale entre le Parlement et le gouvernement sur la problématique de la satisfaction de la commande publique, du secteur privé et des ménages par le bois local d’origine légale au Cameroun. Il est question de définir une meilleure approche pour la valorisation du bois local d’origine légale dans les commandes publiques. Il faut protéger la diversité et œuvrer pour une exploitation rationnelle de ce potentiel. « C’est un dialogue entre le parlement et le gouvernement sur la question de l’utilisation du bois légal dans notre pays. Il est question de voir comment les Camerounais doivent utiliser le bois issu de l’exploitation légale et dans quelle mesure on peut utiliser le bois local pour faire des travaux au-lieu d’importer du bois », explique le député Robert Gbayanga qui est ingénieur des eaux et forêts. Cette problématique a ceci d’important qu’elle donne l’occasion aux populations issues des zones d’exploitation de mieux comprendre ce qui est fait pour encadrer ce secteur. « Cette plateforme permet donc d’apporter une réponse aux préoccupations des populations et s’intéresse de près aux moyens issus de l’exploitation de ces ressources », précise le sénateur Charles Mbella Moki. L’objectif final de ces travaux qui s’achève ce jour est l’amélioration des conditions de vie des populations sur le terrain et la protection de l’écosystème.


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