[NOSO]Une nouvelle date pour la tenue de la conférence générale anglophone
La Conférence générale anglophone se tiendra enfin à Buea le 30 novembre 2019 après plusieurs reports, a appris 237Story L’information a filtré lors d’une réunion à huis clos tenue par les initiateurs le mercredi 24 juillet 2019 au Bureau du Synode de l’Église presbytérienne du Cameroun. Présidée par le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de l’archidiocèse de Douala, les organisateurs ont jugé que la conférence se fait attendre depuis longtemps. Diagnostique Avant la réunion du 30 novembre, les initiateurs ont envoyé des notes confidentielles au chef de l’État, le président Paul Biya, et au premier ministre, Dion Ngute Joseph. Selon le communiqué de presse qui a sanctionné la réunion, un examen approfondi a été fait des problèmes socio-politiques et économiques qui assaillent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Les conférenciers ont qualifié d’inacceptables les fermetures prolongées des écoles et le déplacement interne et externe des habitants de ces régions. Bilan Les religieux qui composent pour la plupart l’équipe des initiateurs de la Conférence générale anglophone ont dénoncé les pertes en vies humaines. Ainsi que les blessures physiques et psychologiques à long terme des civils, des soldats du gouvernement et des séparatistes armés. La violence sexuelle contre les femmes a augmenté, aggravée par la propagation des infections sexuellement transmissibles et la promiscuité sexuelle, selon les organisateurs. Des maisons, disent-ils, ont été détruites. Des biens perdus et des milliers d’emplois sacrifiés. Ils étaient particulièrement préoccupés par la fermeture partielle des entreprises agro-industrielles comme la Cameroon Development Corporation et Pamol Plantations Plc. Les organisateurs de la Conférence générale anglophone ont exprimé leur choc et leur consternation face aux récentes révoltes organisées par les détenus des prisons centrales de Yaoundé et de Buea, arguant que les bouleversements sont le résultat des conditions de détention atrocement inhumaines et de longues détentions injustifiables sans procès. Sortie de crise Dans leur communiqué, les organisateurs ont réitéré leur appel au gouvernement pour qu’il libère sans condition toutes les personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone ainsi que celles qui sont détenues en raison de leurs convictions politiques. En outre, les organisateurs de la Conférence générale anglophone ont souligné l’importance pour le gouvernement d’accorder une amnistie générale conformément à la loi à toutes les personnes arrêtées dans cette crise politique. Sur la façon de résoudre la crise, la Conférence générale anglophone affirme que seuls les Camerounais peuvent résoudre le problème et non les étrangers. Elle souligne que les pays et les autres organisations internationales qui entrent sur le terrain ne devraient jouer qu’un rôle de supervision et veiller à ce que les décisions prises soient bien appliquées pour que la paix puisse régner. Elles ont applaudi les efforts du Groupe de travail des femmes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui s’est joint à leur l’équipe.