[NOSO ]une chefferie brûlée par les séparatistes dans le Moungo

La localité paie ainsi le prix fort de sa proximité avec la région du Sud-ouest. Une chefferie incendiée par les séparatistes dans l’arrondissement de MOMBO département du Moungo dans le Littoral. Les hommes armés ont fait irruption au village Moundenck dans la nuit du dimanche à hier lundi. Les assaillants ont brûlé ce symbole culturel. Harcelé par les Groupes armés, le chef de ce village s’est retiré à MBANGA voisin depuis plusieurs années. La localité paie ainsi le prix fort de sa proximité avec la région du Sud-ouest voisine, en proie à une guerre d’indépendance depuis quatre ans. La crise anglophone a fait au moins 3 000 victimes, dont plus de 870 civils, selon le décompte réalisé par l’Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED). Si le pic de violences a été atteint entre juillet et septembre 2018, pas un mois ne se passe sans que des combats ou des attentats ne soient enregistrés. Pas moins de 238 villages ont été attaqués, et pour certains complètement brûlés, depuis 2016. Cette situation a provoqué la fuite de plusieurs dizaines de milliers de personnes, qui ont trouvé refuge au Nigeria ou dans d’autres régions du Cameroun. Selon la communauté internationale, le conflit s’enlise dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest où, malgré les tentatives de médiation, l’on note une recrudescence des violences qui déchire le Cameroun anglophone depuis 2016. Au cours du seul mois de janvier, celles-ci ont fait plus de 30 morts dans la région. Attaques aux engins explosifs improvisés en marge du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) dans le Sud-Ouest, tirs meurtriers sur le convoi du préfet de Momo dans le Nord-Ouest, écoliers sauvagement assassinés… Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican dépêché par le Saint-Siège à Bamenda réussira-t-il à relancer un dialogue entre les parties ?


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