Selon les humanitaires , l'état est ‹‹ incapable ›› de gérer la crise anglophone
Le réseau des défenseurs des droits humains en Afrique central dénonce l’usage excessif de la force dans la résolution de la crise anglophone. Alors que dans son discours à la nation le 31 décembre 2019, le Président Paul Biya indiquait que la sécurité serait renforcée si « besoin ». L’ONG estime cependant que cette déclaration est un aveu d’échec de la part du gouvernement qui gagnerait à changer de stratégie pour mettre fin à la crise qui sévit au nord depuis quelques années. Dans un contexte extrêmement tendu entre les séparatistes anglophones et les forces armées camerounaises, des organisations non gouvernementales et des membres de la société civile Camerounaise pensent qu’il est temps pour le gouvernement Biya de revoir sa stratégie. « D’abord le discours du président de la République est tellement décousu qu’ont à l’impression que l’on a pris des bouts de phrases et on a mis ensemble » déplore Maximilienne Ngo Mbé, directrice exécutive du REDAHC. Elle a aussi fustigé la sortie du président Biya qui au lendemain d’un grand dialogue national veut utiliser la force pour résoudre ce conflit et pour elle cela veut juste dire que, le gouvernement n’est pas sûr de l’efficacité de leurs méthodes dans la résolution de ce confit. « Le ministre de l’administration territorial a menacé les ONG dans la découverte d’une supposée cargaison d’arme dans une ambulance. On appelle ça le flagrant délit, il aurait dû montrer aux journalistes et à la communauté internationale des photos de l’ambulance » a-t-elle fini par dire.