Le chef de l’Etat annonce un dialogue national sur la crise anglophone à la fin du mois. Des opérations telles que le désarmement des combattants et des consultations populaires rendait déjà cela prévisible. Au Cameroun, le dialogue national prend corps. C’est désormais une affaire d’heures pour que la promesse faite ce 10 septembre 2019 par le président de la République devienne une réalité. Journalducameroun.com vous propose un retour sur des évènements qui rendaient prévisibles ces assises. Le 27 juin dernier, la Suisse propose sa médiation pour un dialogue sur la crise anglophone. De telles assises sont alors hypothétiques au Cameroun tant un flou demeure quant aux acteurs qui feront face au gouvernement. Des institutions internationales telles l’Onu saluent cette initiative. D’autres partenaires du pays gardent le silence. Ce pays avait souvent été au cœur des consultations menées par la Commission nationale du bilinguisme et du multiculturalisme afin de faire des propositions pour faire de l’anglais et du français deux langues égales au Cameroun. La sortie de la Suisse s’est faite dans une période de grandes interrogations sur le triangle national. Moins d’un mois auparavant, le Premier ministre Joseph Dion Ngute annonçait la disponibilité du chef de l’Etat à ouvrir un dialogue. Tous les sujets y seront abordés exceptés « la sécession et la séparation », avait-il laissé entendre, ignorant les vélléités sécessionnistes de certains ressortissants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Le président Paul Biya est en train de prendre des mesures sur la crise anglophone ait lieu », avait déclaré Joseph Dion Ngute en visite à Bamenda en mai dernier. Une première au Cameroun trois ans après le début de la crise apparue sous la forme de revendications corporatistes. -Encouragement à abandonner les armes- Le 01er décembre 2018, Paul Biya créé un comité national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des combattants, dans l’optique de les inciter à arrêter les hostilités. Le fonctionnement dudit Comité est adossé à la création des centres d’accueil où des anciens miliciens peuvent recevoir des soins. Le processus de désarmement est quelque peu à la traine, l’opération n’ayant pas reçu un accueil favorable au sein des groupes armés. Seuls une centaine de personnes ont consenti à abandonner les armes. Le Comité de désarmement est sur le terrain. -Libération de prisonniers de la crise anglophone- Le chef de l’Etat a pris par deux fois des actes qui ont conduit à la libération de détenus de la crise anglophone. La dernière en date a eu lieu le 13 décembre 2018. Quelques 289 détenus ont bénéficié de l’arrêt de poursuites. Ce vaste mouvement de libération est survenu en réponse à la communauté anglophone qui avait souvent présenté cela comme préalable au dialogue.
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