Depuis le déclenchement de la crise en 2016, la France aurait livré de nombreuses armes de haute qualité au Cameroun. Des transactions qui étaient pour certaines, financées par les États-Unis. La révélation est contenue dans l’enquête intitulée “Frencharms”. Une enquête relative aux supposées exactions commises par le Bataillon d’intervention Rapide (Bir) dans les Régions anglophones. Mais également sur la provenance des armes utilisées par ce corps de soldats d’élites camerounais pour mater la rébellion. la RTS, la radio des majors. Notre radio partenaire, fête ses 20 ans de service public Elle est menée conjointement par Mediapart, la chaîne de télévision Arte, Radio France, le média néerlandais Lighthouse Reports et le nouveau site d’investigation français Disclose. Armes lourdes Selon Médiapart, des véhicules militaires “Bastion” sont utilisées par le Bir dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. Ce sont des engins équipée d’une mitrailleuse lourde de 12,7 mm avec 3 autres mitrailleuses de 7,62 mm. De fabrication française ils sont sortis des chaînes d’assemblage de la société Arquus. L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm publie chaque année des données sur les ventes d’armes. Il révèle que, ces dernières années, la France a vendu 23 “Bastion” au Gouvernement camerounais. Selon Mediapart, “l’achat pour le compte des autorités camerounaises a été financé par le Département de la défense des Etats-Unis. Dans le cadre du programme de coopération militaire et sécuritaire, depuis suspendus en réaction aux allégations de violation des droits humains”. Néanmoins, les livraisons quant à elles, ont eu lieu entre 2015 et 2016, confirme le site du Traité sur le commerce des armes. Silence radio Contacté par Médiapart, la Société Arquus et le Quai d’Orsay ont opté pour la loi de l’omerta. Seul le Conseil des industries de défense française (Cidef) s’est exprimé. Il affirme que “les professionnels du secteur de l’armement n’opèrent pas sans autorisation préalable délivrée par une commission interministérielle placée auprès du Premier ministre”. L’enquête menée par les différents médias susmentionnés est ponctuée par un listing des exactions effroyables. Des actes supposés commis par le Bir dans les régions anglophones avec cet armement de pointe livré à l’armée camerounaise par les français. Ce qui embarrasse au plus haut niveau le Gouvernement français. Qui a récemment “acclamé l’initiative de dialogue annoncée par Paul Biya”, écrit Médiapart.
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