L'onu condamne l'attaque meurtrière contre une infirmière

Les Nations Unies ont condamné une attaque ayant visé une infirmière camerounaise en zone anglophone, plus précisément dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. L’ONU exprime une condamnation avec la plus grande fermeté suite à la mort, samedi, d’une infirmière, dans une attaque qui serait l’œuvre de “présumés“ membres de groupes armés dans le Nord-Ouest du Cameroun. Cette région du Cameroun, avec le Sud-Ouest, est en proie en un violent conflit séparatiste. « Le 26 février 2022, des éléments présumés de groupes armés non étatiques ont arrêté un convoi médical de deux véhicules de la Cameroon Baptist Convention (CBC) revenant à Bamenda. Des coups de feu tirés sur l’un des véhicules ont causé des blessures mortelles à l’infirmière qui a été transportée d’urgence à l’hôpital et est décédée plus tard. L’équipe, qui comprenait un total de 18 personnes, revenait de la prestation de services de santé aux personnes dans le besoin dans les localités d’Ashong et de Nyonga dans la région du Nord-Ouest », indique une note officielle. Par la voix du Coordonnateur humanitaire au Cameroun, M. Matthias Z. Naab, l’ONU « condamne fermement le meurtre d’une infirmière et les blessures d’un médecin et d’une autre infirmière dans la région du Nord-Ouest. Il exprime ses plus sincères condoléances au nom de la communauté humanitaire à la famille de la victime et souhaite un prompt rétablissement aux deux membres du personnel blessés. » Selon Matthias Z. Naab, les agents et personnels de santé ne doivent pas faire les frais du conflit meurtrier. « C’est inadmissible. Les agents de santé doivent être protégés pour pouvoir continuer à sauver des vies. La fourniture de services de santé est une priorité de la réponse humanitaire dans la région. Les services et installations de santé doivent rester fonctionnels, sûrs et accessibles aux personnes qui ont besoin de services médicaux essentiels. » Les régions anglophones et Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont le théâtre d’un conflit sécessionniste depuis la fin de l’année 2016. Selon les données de l’ONU, plus de 3000 personnes ont perdu la vie dans cette crise. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont été obligés à se déplacer.