Trois départements (Bamboutos, Menoua et Noun) sur les huit que compte cette région vivent désormais sous la menace des attaques terroristes. La psychose n’est pas retombée à Bamenyam, un groupement de l’Arrondissement de Galim, dans les Bamboutos. Mardi 25 janvier 2022, un échange de coups de feu a opposé un détachement des forces de l’ordre et des miliciens séparatistes, autour du lycée local. Tôt le matin, des hommes armés ont fait irruption dans l’établissement, décidés à faire cesser toute activité par la force. Mises au courant, les forces de défense ont réagi en fonçant sur les lieux. Il va s’en suivre un échange de tirs nourris entre les deux camps, qui va durer près d’un quart d’heure. Élèves, enseignants et populations riveraines vont fuir, pour se regrouper au marché du village. Pendant cette échappée, quelques personnes vont se blesser. Elles ont été prises en charge dans le dispensaire local, dès que les assaillants ont battu la retraite. C’est au moins la deuxième fois que cet établissement intéresse les sécessionnistes et qu’ils y font une descente punitive depuis le déclenchement de la crise. En 2019, son proviseur avait été enlevé. Il fut relâché après des heures de frayeur. Un sort heureux qui n’est pas celui d’autres enseignants. L’on se souvient que quatre militaires furent tués dans une attaque des rebelles dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 avril 2021, même si quatre combattants se réclamant de l’Ambazonie furent aussi « neutralisés ». Le poste avancé de Menfoung, créé au lendemain d’une autre attaque pour anticiper sur les incursions de ces derniers, avait perdu du matériel cette nuit. Venus à l’aide des motos de Bambalang, dans la zone réputée crisogène de Ndop où règne le général ‘’No pity’’, dans le département de NgoKetunjia, les assaillants venaient chercher les leurs, en exploitation entre les mains des militaires. Toujours à Galim, des sécessionnistes toujours à moto, ont attaqué simultanément treize mois plus tôt, le 7 mars 2020, le poste de sécurité publique et la brigade de gendarmerie de Galim. Bilan : huit morts dont 2 gendarmes, 2 policiers et des civils. Désormais, tous les postes militaires ont été fortifiés ici et à côté, sans décourager les assaillants qui font parfois montre d’un courage suicidaire. Expédition punitive
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