Les séparatistes encore en brousse n'assisteront pas au dialogue national

Le président de la République a précisé la qualité des personnes qui seront invitées à la table des débats d’ici la fin du mois en cours. Le « dialogue national inclusif » va réunir « une palette de diverses personnalités du pays et de la diaspora», a indiqué le chef de l’État. Paul Biya cite par exemple « les parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles et religieuses, membres de la diaspora, etc. ». Il a rassuré également que, les représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des groupes armés et des victimes seront aussi conviés. Les séparatistes oubliés ? Le chef de l’Etat ne mentionne pas que les leaders sécessionnistes ou des groupes armés actifs dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest seront invités. Il faut signaler que quelques leaders sécessionnistes ont récemment été condamnés fin août par la justice à des peines d’emprisonnement à vie. Paul Biya se veut explicite : « la propagande des sécessionnistes a voulu présenter les décisions de justice récemment rendues à l’encontre d’un certain nombre de nos compatriotes, dans le contexte de cette crise, comme un obstacle au dialogue envisagé ». Pour le chef de l’Etat camerounais, « il est donc fondamental, à ce stade, de dissiper les rumeurs selon lesquelles, l’on peut tranquillement piller, violer, incendier, kidnapper, mutiler, assassiner, dans l’espoir qu’un éventuel dialogue permettra d’effacer tous ces crimes et assurera l’impunité à leurs auteurs ». Ce qui signifie que les personnes incriminées dans le cadre de la crise anglophone ne prendront pas part au dialogue national. Potentielles grâces présidentielles, mais… Paul Biya ne ferme pourtant pas totalement la porte. Il envisage des grâces présidentielle avec certaines conditions au préalable. « Il est toutefois vrai que dans le cadre d’un dialogue, d’un processus de paix ou de réconciliation nationale, il puisse être envisagé l’éventualité d’un pardon, dans certaines conditions », explique Paul Biya.


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