[NOSO]les séparatistes attaquent une radio et kidnappent une journaliste à Buéa

Des hommes armés soupçonnés d'être des combattants séparatistes auraient pris d'assaut la radio communautaire Bonakanda dans la banlieue de la ville de Buea, le mardi 3 septembre 2019.Selon les témoignages recueillis ces hommes auraient menacé d'incendier la station de radio avant de kidnapper Mary Namondo, une animatrice de la chaîne locale qui est actuellement en captivité.« Une radio communautaire qui a été rénové par l'UNESCO en 2016 a été attaquée aujourd'hui 3 septembre 2019 par des hommes armés non identifiés vers 10h00 du matin avec une tentative d'incendie de la structure, y compris le matériel de diffusion et de production. D'un autre côté, l'une des animatrices engagées de la radio, Mary Namondo, a été prise en otage », peut-on lire dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.Le directeur de la station de radio Bonakanda, Amos Evande, aurait dit qu'il avait appelé la ligne de la journaliste, et une voix masculine a répondu qu'ils la retenaient. Interrogés sur la raison pour laquelle ils la retiennent, ils ont promis de le rappeler et ont mis fin à l’appel. « C'était il y a environ deux heures. Jusqu'à présent, on n'a rien entendu à son sujet. Nous ne sommes pas du tout en sécurité », précise Amos Evande.Le révérend Geraldine Fobang, président du Réseau camerounais des médias communautaires (CCMN), a condamné l'attaque contre la radio et exigé la libération immédiate et sans condition du journaliste enlevé.« Les journalistes et les organes de presse ne sont pas une menace pour la paix publique. Malheureusement, ils sont toujours attaqués. Nous condamnons avec véhémence de tels actes et appelons à la libération immédiate de Mary Namondo », a-t-elle déclaré dans une déclaration. Le Syndicat des journalistes camerounais (SNJC) a condamné les attaques et les enlèvements, les qualifiant d'affront à la presse.Pour rappel, la journaliste Ambe Macmillan Awa a été enlevée par des membres du Groupe armé non étatique le 21 février 2019. Le secrétaire général de la section nord-ouest du syndicat des journalistes camerounais et président de la section de Bamenda de l'Association camerounaise des journalistes anglophones (CAMASEJ) a été emmené en captivité par des inconnus armés à Nkwen, Bamenda. Il a été libéré par la suite. Le CAMASEJ et le SNJC appellent le Groupe armé non étatique à libérer Mary Namondo.« Nous leur rappelons que ce qu'ils ont kidnappé ici, c'est la liberté de la presse, et que les deux parties dans la situation actuelle dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest doivent cesser d'attaquer les journalistes », ont déclaré les associations de journalistes. CAMASEJ Buea soutient que la libre circulation des journalistes et leur liberté d'exercice ne peuvent être soumises aux conditions politiques du pays ou à l'interprétation que chaque faction en donne. Ils ont demandé à ceux qui gardent Mary Namondo de la libérer immédiatement.


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