[NOSO]les sécessionnistes veulent bloquer l'axe Kumba-Buea

Les « Ghost Town » (villes mortes en français), voilà l'une des armes utilisées par la protestation anglophone dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest du Cameroun. A Kumba, chef lieu du département de la Mémé dans la région du Sud-Ouest Cameroun, cette stratégie développée par les militants sécessionnistes a lieu tous les lundi, mardi et mercredi. Si ces villes mortes impactent l'activité économique, leurs initiateurs veulent surtout établir un rapport de force dans leur opposition au pouvoir de Yaoundé. « À l’avenue Foncha, les boutiques sont fermées. Les gargottes n’ont pas rouvert », nous confie un habitant de la ville frondeuse. Il précise également que le secteur des transports est également paralysé. « Il n’y a pas de trouble, mais les gens sont chez eux. » Commerces fermés, rues désertes et patrouilles de police renforcées. Le « Ghost Town » a droit de cité : « les villes mortes le lundi, mardi et mercredi c'est une forme de résistance face au gouvernement. Et cette mode a été instituée depuis plus de trois ans par les combattants secessionnistes. Les habitants qui sont plutôt favorables au mouvement de contestation assurent aussi que ces journées villes morte sont un succès. Un conducteur de moto taxi de Buea Road Kumba explique que le sentiment de frustration était largement partagé dans les régions anglophones. Une stratégie jugée insuffisante pour certains Pour les partisans de la ligne dure vis-à-vis de Yaoundé, cette stratégie de ville morte est insuffisante. Ils préconisent un blocus de la desserte Kumba- Buea. Les autorités locales de la ville de Kumba essaient tant bien que mal de reprendre la main face à ce durcissement qui met à mal l’économie de la ville. Mais les commerçants, qui redoutent les représailles de la part des combattants séparatistes, rechignent à ouvrir boutique


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