L’annonce est de Jack Bessala, président du collectif des enseignants indignés. Ceux-ci ont été enlevés le 6 octobre 2020. « Nous apprenons, à l’instant, que les collègues dont les noms suivent auraient été enlevés par des « amba boys » le 06 octobre 2020. Il s’agit de M. Seydou Mbangyah, proviseur du lycée bilingue de Baba1, dans le Ngoketunjia. M. Chayi Sungha, intendant au Gbhs Baba1, enlevé au même moment que son proviseur M. Ntam Yuh, enseignant au lycée de Bambui, dans la Mezam. Deux collaborateurs encore non identifiés du proviseur Ntam Yuh sont enlevés au même moment que lui », écrit Jack Bessala. Pour ce président du collectif des enseignants indignés, ces collègues auraient été enlevés dans leurs établissements respectifs. « Nous lançons ce S.O.S aux collègues pour plus de renseignements/actualité relativement à ces kidnappings. Nous osons croire que Mme la Minesec est déjà informée de la situation, et que tout est mis en œuvre par le Gouvernement afin que nos collègues puissent rejoindre leurs familles saines et sauves », poursuit Jack Bessala. Ilaria Allegrozzi Cette action malheureuse intervient à un jour de la rentrée scolaire 2020/2021. Au Cameroun, les régions anglophones connaissent depuis quatre ans des troubles mués en luttes indépendantistes. En effet, près de 600 000 enfants sont privés de scolarité pour aller dans le sens de l’Unicef. Pour cette rentrée, certains leaders séparatistes appellent à lever le boycott des écoles d’autres n’y sont absolument pas favorables. En effet, il n’y a pas d’unanimité au sein des autres groupes, comme explique Ilaria Allegrozzi, chercheuse pour Human Rights Watch, à nos confrères de Radio France Internationale (Rfi). « Il y a surtout un désaccord entre les leaders et différents groupes séparatistes. Certains ont déclaré que la stratégie du boycott ne marche plus, qu’elle n’est plus une arme de combat pour l’indépendance, qu’elle doit être abandonnée et que les combattants sur le terrain devraient permettre l’éducation des enfants. Mais d’autres ont pris des positions plus radicales, en disant par exemple, que les écoles ne devraient reprendre qu’après la conclusion d’un accord de texte et en tout cas pas avant des négociations ».
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