Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a réagi au massacre qui s’est produit dans le village de Ngarbuh dans la région du Nord-Ouest, le 15 février dernier. L’organisation onusienne a ainsi souligné la nécessité d’enquêter sur ces atrocités. Selon les responsables du HCR, les pertes sont assez conséquentes. « Les informations que nous avons jusqu’à présent font état de 22 civils tués tragiquement. Sur ces 22, il semble que 14 d’entre eux étaient des enfants, dont 11 filles. Pire, 9 des 14 enfants seraient âgés d’au moins 5 ans », informe-t-on. Du côté du matériel, neuf maisons ont été brûlées, bien que l’attaque se soit concentrée principalement sur deux maisons, renseigne le HCR. « Une femme enceinte a été tuée. Une autre femme enceinte a été tuée par balle et gravement blessée et malheureusement elle a perdu son enfant … elle est dans un état critique », regrettent les responsables du HCR. L’organisation a également souligné la recrudescence de la violence au cours des dernières semaines dans le conflit en zone anglophone. Une recrudescence qui a davantage touché les civils, provoquant une hausse du nombre de réfugiés notamment chez le voisin nigérian. On parle d’au moins 60 000 déplacés camerounais. Les populations toujours sous menace D’après le HCR, les populations du village de Ngarbuh ne dorment plus désormais que d’un œil. « Le groupe à l’origine de ce massacre a menacé d’augmenter les assauts à l’avenir. Ce qui a provoqué un certain traumatisme chez les personnes avec qui nous nous sommes entretenus. Elles ne s’attendaient pas à cela dans leur zone. La population locale a vraiment été aurifiée par cette tragédie », informent les responsables du HCR. En rappel, le bilan du massacre a atteint ce lundi 35 morts.
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