C’est ce qui ressort du communiqué parvenu à notre rédaction et sanctionnant la réunion des membres de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés du 26 août dernier. Sous la présidence effective du professeur James Mouangue Kobila, président par intérim de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés, les membres de l’institution se sont réunis le 26 août dernier dans le cadre de leur réunion de coordination mensuelle et ont passé au peigne fin l’actualité sociale, politique et sécuritaire du pays affectant les droits de l’Homme. Se tenant au moment où la commission venait de perdre son défunt président, Chemuta Banda Divine, le président par intérim a dès l’entame de son propos, souligné que la veuve, Mamie Margaret Banda, lui a adressé deux lettres dans lesquelles elle a exprimé la gratitude de la famille Banda à la Commission et aux pouvoirs publics pour la réussite de l’organisation des obsèques de son défunt mari. Dans le vif du sujet Revenant sur les aspects sociaux, politiques et sécuritaires de l’actualité affectant les droits de l’Homme au Cameroun, les membres de la Commission ont constaté que la situation sécuritaire est notamment marquée par la recrudescence de l’assassinat de civils dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, l’explosion des bombes de fabrication artisanale dans certaines villes du pays, y compris la résurgence des attaques terroristes Boko Haram dans l’Extrême-Nord ainsi que la montée du grand banditisme, caractérisé par des assassinats et des prises d’otages avec demande de rançons dans les régions de l’Adamaoua et du Nord. Des troubles qui ne sont pas sans conséquences. Ils ont entre autres, entrainé la violation d’importants droits fondamentaux, notamment le droit à la vie, le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit à un procès équitable, la liberté d’opinion, la liberté de réunion, la liberté d’aller et venir et la liberté d’expression. Retour à la paix Condamnant avec la dernière énergie ces violations graves des droits de l’Homme et, particulièrement, les actes terroristes commis aussi bien par Boko Haram à l’Extrême- Nord que par les sécessionnistes armés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les membres de la Commission ont invité les protagonistes à un retour à la paix. « Aux groupes armés qui sévissent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la Cndhl recommande de mettre un terme aux souffrances qu’ils infligent aux populations qu’ils prétendent défendre, qu’ils déposent les armes et saisissent la main tendue des pouvoirs publics et qu’ils intègrent les Centres de démobilisation, de désarmement et de réinsertion sociale pour que la paix revienne définitivement dans ces deux régions », peut-on lire dans le communiqué. Par ailleurs et en tout état de cause, la Cndhl recommande aux autorités de « renforcer le dispositif sécuritaire sur toute l’étendue du territoire, principalement dans les régions concernées, afin de protéger davantage les populations et leurs biens ».
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