Comment les parents commencent à gérer la tragédie en famille et dans les centres hospitaliers, avec le bilan qui s’alourdit. La date du dimanche 25 octobre 2020 marquera à vie les parents de l’élève Ngouaneh Remi Mungeh. Admise à l’hôpital, elle est’décédée au milieu de la nuit de samedi à dimanche à 2 heures et demie, des suites de ses blessures. Ce décès porte ainsi à 07, le nombre d’enfants tués dans cette fusillade survenue autour de 11 heures et demie samedi dernier à la Mother Francisca International Bilingual Academy située à Bamileke Street Fiango à Kumba, le chef-lieu du département de la Meme dans la région du Sud-ouest. Monsieur Ngouaneh, le père de la défunte, a été informé par le personnel soignant de l’hôpital de District de Kumba : «J’ai reçu un appel du médecin à 2 heures du matin ; il m’a dit d’être fort, de serrer le cœur et surtout faire preuve de courage, ta fille a rendu l’âme.» La mine serrée et tout éploré, Monsieur Ngouaneh affirme que sa fille a été doublement touchée par des balles, au bras et à l’abdomen : «J’ai appris la nouvelle d’un élève que ma fille a été atteinte dans la fusiade, je n’en revenais pas, j’étais confus. Puis je me suis précipité à l’école ; on l’avait déjà admise à l’hôpital. Elle avait le bras bandé et ensanglanté, le médecin m’a dit que Remi a été touchée au ventre et ses intestins sont sortis». de sa fille en soins intensifs dans le même hôpital. Le cœur presque suspendu à un fil, elle nous relate que son enfant est arrivé en pleurs et criant*: «maman, tout en tenant son ventre. Transporté à l’hôpital grâce au concours d’un mototaximan, l’enfant a survécu après avoir perdu du sang, lequel sang a été remplacé par deux poches qu’on m’a exigées. Jusqu’ici, mon enfant va mieux et se remede ses blessure^», a confié cette dernière. Cest la gorge nouee que son géniteur nous relatait l’état dans lequel il a vu sa fille criblée de balles : «une fois informé du massacre des enfants, je me suis précipitamment rendu à Mother Francisca, et j’ai trouvé ma fille la tête explosée, voilà tout ; je n’ai plus rien à dire». Dans ces malheureux événements, les parents de la petite Rema Zakame Princess traversent l’épreuve la plus douloureuse de leur vie. Le père a raconté avec peine qu il est arrive chez lui et a trouvé les sœurs aînées de Rema en larmes. Ces dernières l’ont informé que les assaillants ont tiré sur Rema. La fillette de 09 ans, à sa première année en classe de 6e dans un état agonisant, est morte une heure après l’arrivée de son père à l’hôpital. La mère déclare que sa fille a fait une déclaration étrange avant sajnort, raconte-t-elle : «Avant de quitter ce monde, Rema m’a dit : maman, je ne mourrai pas. Et je lui ai rétorqué pourquoi dis-tu de telles choses ? Elle m’a dit qu’elle, Rema sera réincarnée. Je lui ai dit de quoi parles-tu ainsi alors que tu n’as que 09 ans. Elle a conclu en disant, même si je meurs, mon corps sera élevé pour le paradis.» Le bilan de cette attaque de Kumba fait donc jusqu’ici état de 07 élèves tués et une douzaine de blessés, créant une psychose chez tous les autres parents. Les familles de ces âmes pures assassinées sont inconsolables et des milliers de parents redoutent désormais d’envoyer leurs enfants à l’école. Ce carnage survient 3 semaines après la rentrée scolaire dans la ville Kumba, une localité du Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophones en proie à une crise sociopolitique depuis 2016.
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