Sous la coupole de certains leaders séparatistes qui ambitionnent asseoir leur hégémonie, des bandes armées se trucident afin de contrôler le bisness des enlèvements et le trafic de carburant frelaté. Longtemps exercée sur les populations civiles, la psychose de l’insécurité s’est depuis plusieurs mois, déportée dans les casernes miliciennes. Des groupes terroristes affiliés à Lucas Cho Ayaba et à Ebénezer Ak-wanga se sont mis en rivalité. Faire des bénéfices sur le juteux besness des enlèvements, récolter un butin de guerre à travers le trafic de carburant frelaté, garder la mainmise sur certaines localités économiquement rentables seraient vraisemblablement l’objet du jeu de massacres auquel se livrent ces groupes sécessionnistes. Dans cette guerre où les protagonistes se rendent coup pour coup, les lieux de retranchement des chefs rebelles font aujourd’hui l’objet d’attaques ciblées. C’est le cas de ce drame survenu dans la nuit du 11 au 12 février 2021 à Ba-tibo. L’incendie qui a calciné un nourrisson était d’origine criminelle et visait à éliminer un chef rebelle. Des sources militaires ce triste évènement est le résultat d’un règlement de compte entre Forces de défense d’ambazonia (Adf) de Lucas Cho Ayaba et les forces de défense du Sud du Cameroun (Socadef) d’Ebénézer Akwanga. En représailles aux opérations menées sur le terrain par la bande à Ebénezer Akwanga, l’équipe à Cho Ayaba, « dans une expédition punitive », est venue signifier son courroux à ce concurrent. Informé préalablement de cette opération, Ebénezer Akwanga va s’enfuir avec sa femme abandonnant son bébé dans sa cachette qui servait aussi de dépôt pour le carburant de contrebande et des armes à poudre de fabrication artisanale. Un évènement qui nous rappelle celui de Mother francisca à Kumba, le 24 octobre 2020, où 7 enfants avaient été tués dans leurs salle de classe à cause de la furie barbare des groupes armés. Cette fois-là, des sources évoquaient l’hypothèse des représailles liées à une caution payée à une faction autre que celle qui contrôle la ville de Kumba. Preuve de la violence des luttes intestines entre factions séparatistes rivales au Noso. Dans ces accusations mutuelles où chaque partie indexe son rival, les différents camps jouent des subtilités pour récolter la sympathie des organismes internationaux. Une attitude « pon-cepilatiste », que certains leaders sécessionnistes ont choisi d’adopter. Car, engagés eux-mêmes dans les tueries et massacres dans la partie anglophone du pays, ils n’hésitent plus à promettre non seulement des représailles, mais aussi l’extradition à la Cour pénale internationale à leurs congénères.
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