La Commission nationale des droits de l’homme et des libertés, après enquête sur les événements sanglants du début de l’année en cours, démontre les barbaries et autres actes de sauvagerie des mouvements sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ainsi que de la secte islamiste Boko Haram dans le septentrion. Entre le 1er et le 9 janvier 2021, les banddes armées séparatistes ont endeuillé des familles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. A Ndop, département du Ngoketunjia, région du Nord-Ouest, un civil a été tué. Dans le Ndian au Sud-Ouest, un responsable de l’entreprise agro-industrielle Pamol Estate, a été abattu par des bandes armées et les parties dé son corps retrouvées en bordure de route. Ces crimes qui ont inauguré l’épopée sanglante des milices sécessionnistes en 2021, ont continué avec le 6 janvier, le 06 janvier 2021, l’attaque du cortège du préfet du département de la Momo, Benoît Nicaise Etaba Fouda, à 15 kilomètres de Mbengwi, dans la Momo, région du Nord-ouest. Sur le carreau, cinq morts dont 04 éléments des forces de défense et de sécurité et un civil, Lfwusi Rébecca Jeme, déléguée départementale de la communication de la Momo. A l’Ouest, le poste de contrôle mixte gendarmerie/police de Matazem, non loin de Babadjou département des Bamboutos, région de l’Ouest, a été la cible d’une attaque des groupes armés terroristes le 08 janvier 2021. Bilan : 05 morts dont 04 gendarmes et de nombreux policiers blessés. Ce rappel des faits est dressé par la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés qui a fait une descente sur le terrain pour recueillir des éléments permettant d’étayer la culpabilité des milices séparatistes. Ces attaques terroristes, combinées à celles subies par les populations du village Mozogo dans la région de l’Extrême-nord et qui ont fait 13 morts sur place et deux blessés transférés à l’hôpital adventiste de Koza, sont constitutifs d’actes terroristes. Au sens de la résolution 1566 du 8 octobre 2004 du Conseil de sécurité de l’ONU qui «condamne avec la plus grande énergie tous les actes terroristes (…) quels qu’en soient les motifs, où qu’ils soient commis et quels qu’en soient les auteurs », ces attaques des terroristes sécessionnistes et de Boko Haram contre les autorités administratives, les forces défense et de sécurité et des populations civiles, constituent de graves violations des droits de l’homme : droit à la vie, droit à l’intégrité physique et morale, droit à la sécurité, droit de propriété ainsi que du droit à l’éducation. « Des droits reconnus et protégés par la Constitution du Cameroun ainsi que par les instruments régionaux et internationaux de droits de l’homme », indique la Commission. Au regard du lourd bilan de « ces attaques ignobles et barbares », la Cndhl condamne avec la dernière énergie les massacres de ce mois de janvier 2021 au Cameroun. Aussi adresse-t-elle ses condoléances émues aux familles des victimes, et dit toute sa consternation quant à l’acharnement des sécessionnistes et de Boko Haram à multiplier des actes criminels dans le Nord-ouest, le Sud-ouest et F Extrême-nord aux lendemains des élections régionales du 06 décembre 2020. Tout en conviant les autorités à poursuivre les enquêtes ouvertes sur cette série d’attaques, la Commission demande aux bandes armées de renoncer à leur projet terroriste et indépendantiste et à saisir la main tendue des pouvoirs publics en intégrant les centres de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Enfin, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés encourage les populations à collaborer pleinement avec les forces de défense et de’ sécurité pour préserver l’intégrité territoriale et protéger les personnes et les biens.
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