5 enseignants et plusieurs élèves kidnappés dans un lycée

Des hommes armés ont attaqué le lycée de Weh dans le département de la Menchum, ce mercredi 19 janvier 2022. Plusieurs élèves ont été emmenés de force vers une destination inconnue. L’on demeure sans nouvelles d’au moins cinq enseignants et une dizaine d’élèves enlevés mercredi dans le Nord-ouest. Il s’agirait du Proviseur du Lycée bilingue de Weh, son adjoint et trois membres du corps enseignant, selon des ONG locales. « Vers 8h30, des séparatistes armés ont fait irruption au lycée bilingue de Weh et ont amené avec eux plusieurs élèves et enseignants vers une destination inconnue », confie le maire de la commune de Weh à l’agence de presse Anadolu. Alertées, « les forces de défense ont été dépêchées sur les lieux et ont lancé des recherches pour retrouver les otages », précise Dighambong Anthony Mvo. Au cours de l’attaque, un élève a été blessé à la tête, d’après des témoignages rapportés par la BBC Radio Et RFI. Les témoins confient également que les assaillants ont mis en garde les autres élèves qui reprendraient le chemin de l’école. Ces derniers vivraient désormais dans la crainte d’être pris pour cible par les groupes armés séparatistes. Interdiction de fréquenter les écoles En effet, les insurgés exigent que les écoles restent fermées depuis le déclenchement de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, en 2017. Régulièrement, ils prennent d’assaut des établissements scolaires, afin de terroriser enseignants et élèves qui bravent l’interdiction. C’est dans un contexte d’insécurité que le préfet du département de la Menchum a décidé, le 29 décembre 2021, de délocaliser le Lycée de Zhoa, dans la commune de Fungom, vers les locaux du Lycée de Weh, où il est censé avoir une plus forte présence militaire. Dans le même temps, il appelait, dans un communiqué signé le 07 janvier 2022, les enseignants déserteurs à revenir exercer dans la zone. Atteintes au droit à l’éducation Fin novembre 2021, des hommes en arme avaient pris d’assaut le Lycée Bilingue d’Ekondo Titi. Quatre élèves âgés de 12 à 17 ans, ainsi qu’un enseignant ont été tués dans cette attaque. Plusieurs autres enfants ont été blessés. Une attaque vivement condamnée par le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), au cours d’un point de presse, le 26 novembre dernier


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