Le tribalisme est une faiblesse: Par Serge Espoir Matomba

Depuis plusieurs jours, des discours à relents tribaux inondent la toile. Les propos utilisés avec véhémence indexent des leaders politiques et d’opinion. Des milliers d’internautes se sont prêtés à ce jeu malsain, chacun se prévalant avec une fierté mal placée d’appartenir à une tribu ou à une autre. Or comme le précisait Ruben Um Nyobe en 1957, « Nous n’avons pas le droit de nous servir de l’existence des ethnies comme le moyen de luttes politiques ou de conflits de personnes». Les cas expressifs de pays qui se sont fracturés à cause de la guerre ethnique nous parlent. Le Rwanda en 1994 … laisse des marques indélébiles. En effet, les 250 groupes ethniques que compte le Cameroun sont une richesse de sa multiculturalité. Cette diversité culturelle et linguistique est un héritage favorable pour le projet commun que la nation camerounaise aspire à construire. Il est difficile de parler de notre pays si chaque camerounais avant toute action s’interroge sur le nom que porte son interlocuteur, s’il le juge selon le dialecte qu’il parle, s’il utilise un langage discriminant vis-à-vis des autres tribus. L’ethnicisation du discours doit céder la place à notre vivre ensemble, au mieux être que nous réclamons tous. Notre contrat social ne peut se construire sur des stéréotypes, mais au sentiment de l’appartenance commune à la terre de nos ancêtres. Pour le PURS, notre cohésion sociale dépend de nous. La volonté du vivre ensemble camerounais doit se mettre au-dessus du cadre ethnique et tribal.