Le sous-préfet de petté s'attaque aux commerçants pour avoir boycotté le défilé du 08 mars

L’autorité administrative a renversé leurs marchandises. En guise de protestation, les commerçants ont décidé d’organiser une grève en fermant leurs boutiques. Rien ne va plus entre le sous-préfet de l’arrondissement de Petté dans la région de l’Extrême-Nord, Syr Marcellin Nnanga et les commerçants du marché de cette commune. A l’origine de cet accrochage, l’acte de l’autorité administrative qui a délibérément renversé les marchandises de ces commerçants «parce qu’ils ont ouvert leurs boutiques et n’ont pas participé à la fête des femmes», apprend-on dans les colonnes du journal L’œil Du Sahel du 11 mars 2019. Un acte qui a mis en colère non seulement les commerçants mais aussi toute la population. «…le sous-préfet veut obliger les populations à abandonner leurs activités pour participer au défilé du 8 mars. S’il tenait à cela, il aurait dû informer les commerçants de ne pas ouvrir leurs boutiques parce qu’ils doivent participer au défilé. Comme ils n’étaient pas informés, ils ont ouvert leurs magasins comme d’habitude, mais à leur surprise, ils ont vu le sous-préfet débarquer avec son état-major. Il s’est mis immédiatement à renverser les étals de marchandises. Il a renversé les plateaux de poissons, de légumes, de fruits et de denrées alimentaires notamment le mil et bien d’autres choses. Il a demandé à son état-major de l’aider à renverser, mais ils ont refusé», explique Alhadji Sali, président des commerçants du marché. Le sous-préfet qui a été joint au téléphone par le journal, soutient que ces derniers ont été informés, mais ont fait preuve de mauvaise foi. «Quand j’ai vu les boutiques étaient ouvertes, je me suis énervé et je me suis arrêté, j’ai renversé une table sur laquelle était posé un ordinateur et un plateau qui contenait des arachides. Et c’est tout. Mais après, les gens ont dramatisé parce que je ne suis pas originaire de Petté. Les commerçants m’ont dit qu’ils ne respectent que la fête du 11 février et du 20 mai. Le 8 mars ce n’est pas leur affaire. Lorsqu’ils raisonnent de cette façon, vous trouvez ça normal?», a tenté de se justifier Cyr Marcellin Nnanga. Pour protester contre l’acte du sous-préfet, les commerçants ont initié une grève en fermant leurs boutiques toute la journée du 8 mars. Une réunion de concertation avec les commerçants a eu lieu le 9 mars. Au cours de cette réunion, le sous-préfet a dû présenter ses excuses sous la pression des commerçants.


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