La région de l'extrême-Nord promet la fermeté dans les actions de la vision du chef d'État

Sécurité, infrastructures publiques, état Civil, discipline des fonctionnaires, le gouverneur Midjiyawa Bakari prescrit des mesures immédiates au cours de la réunion de restitution des derniers travaux de la conférence semestrielles des gouverneurs. La région de l’Extrême-Nord fait face à des difficultés sur plusieurs plans. L’exécution et la qualité des infrastructures connait des manquements, à côté des incursions de Boko Haram, il y a une recrudescence de l’insécurité urbaine et péri urbaine, plusieurs élèves du cours moyens deux sont menacés d’exclusion aux examens et concours faute de l’absence des actes de naissance, le phénomène des fonctionnaires et agents de l’Etat indisciplinés ou absentéistes est préoccupant… Face à cette situation, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord veut des actions concrètes dans la vision du chef de l’Etat. Au cours de la réunion de restitution des travaux de la première conférence semestrielle des gouverneurs tenue Mardi dernier à Maroua dans ses services, Midjiyawa Bakari a affiché un air de fermeté. C’était en présence des autorités préfets des six départements, les responsables des forces de maintien de l‘ordre et les délégués régionaux.Après une brève présentation des conclusions des travaux de Yaoundé, l’analyse de la situation de l’opération spéciale de rattrapage pour permettre l’établissement des actes de naissance à 4000 élèves du cours moyen deux présente des manquements dans son aboutissement malgré l’appui des partenaires au développement. Il se trouve que ce processus connait une faible adhésion des maires des communes d’arrondissement de Maroua. Ces derniers s’échinent à financer cette activité. Pourtant, le délai de prorogation obtenu arrive à échéance dans une quinzaine de jours. Ce à quoi le gouverneur prescrit l’accélération du processus.« Tous les acteurs doivent jouer leur rôle pour que ces enfants obtiennent ce précieux sésame qu’est l’acte de naissance puisqu’ils sont menacés d’exclusion. Je m’adresse particulièrement aux maires des communes, d’ici, une quinzaine de jours, tous les dossiers des enfants doivent être déposés, je suis ferme là-dessus car il s’agit de l’avenir de ces pauvres enfants qui ne demandent que l’éducation. C’est leur droit et nous sommes à pied d’œuvre avec toutes les parties prenantes », martèle le gouverneur.A côté des attaques de Boko Haram dans les zones frontalières, dans la ville de Maroua et dans certains départements de la région, la recrudescence de l’insécurité et de la violence urbaine et péri urbaine inquiète. Là aussi, même rassuré du dispositif par les responsables du maintien de l’ordre, l’autorité administrative veut des mesures fortes dans le renforcement de la sécurité.« Nous allons continuer notre mission classique de protéger les populations et leurs biens. Nous avons pris des mesures devant empêcher toutes les incursions de Boko Haram dans les zones frontalières. Aussi, dans les prochains jours, il y aura des bouclages dans les quartiers criminogènes et les contrôles vont s’accentuer dans la ville de Maroua et partout », a-t-il indiqué.La région fait également face à l’indiscipline des agents et fonctionnaires de l’Etat qui s’illustrent par des absences irrégulières ou abandon de leurs postes. La commission de discipline a reçu 248 dossiers. Sauf que cette commission a du mal à procéder au traitement des différents cas des mises en cause à eux notifiés. « Nous allons tout mettre en œuvre pour que les dossiers disciplinaires connaissent leur aboutissement sans qu’ils soient attaqués », soutient Midjiyawa Bakari. Sur le plan des infrastructures routières et autres projets, l’exécution et la qualité des travaux réalisés accusent des retards. Aussi, ces infrastructures sont parfois mal réalisées. « Sur le plan économique, nous avons eu l’exposé du ministre des travaux publiques sur l’implication et la place que doit jouer l’autorité administrative sur les différent aspects de contrôle de tous les chantiers notamment dans les communes dans le cadre de transfert des compétences », explique le numéro 1 de la région. Par ailleurs, l’année 2019 étant une année électorale, il sera question d’accompagner Elecam avant, pendant et après dans la sécurisation de toutes ces opérations. Le gouverneur s’est également entretenu avec les autorités administratives que sont les préfets, sous-préfets et les responsable des forces de défense et sécurité de sa région au cours d’une réunion restreinte.


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