La lauréate du prix orange du livre en Afrique est Camerounaise

La camerounaise a été récompensée pour son roman intitulé «Munyal, les larmes de la patience» La littérature camerounaise renoue progressivement avec son prestige d’antan. De jeunes auteurs commencent peu à peu à emprunter le chemin de l’excellence tracé par des monstres sacrés de la littérature camerounaise tels que Léopold Ferdinand Oyono. Parmi ces jeunes pouces très prometteurs figure l’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal qui vient de remporter la première édition du prix Orange du livre en Afrique pour son roman « Munyal, les larmes de la patience» paru aux éditions «Proximité». L’écrivaine engagée qui en mars dernier a remporté le prix de la presse Panafricaine pour le même ouvrage, s’est cette fois distinguée parmi une sélection où l’on trouvait notamment «Chairs d’argile» de la marocaine Salima Louafa, «A l’orée du trépas» du sénégalais Khalil Diallo, «Même pas mort» du marocain Youssouf Amine Elalamy, «La rue 171» de l’ivoirien Pierre Kouassi Kangannou et «L’amas ardent» du tunisien Yamen Manai . Selon Véronique Tadjo (présidente du Jury), qui expliquait à nos confères de Jeune Afrique le caractère particulier de ce roman fraichement récompensé «l’auteur peint trois destins de femmes, qui nous immergent sans manichéisme dans l’univers étouffant d’épouses aux prises avec la polygamie et les pesanteurs de la tradition. La maitrise de la construction narrative apporte un souffle nouveau à un thème qui pourrait sembler appartenir au passé mais qui hélas est encore d’actualité dans beaucoup de nos pays». Argue t-elle. En effet, «Munyal, les larmes de la patience», revisite des thèmes tels que le mariage précoce et forcé, la polygamie abordés par Djaïli dans ces précédents romans. C’est aussi l’histoire « de Ramala 17ans, arrachée à son amour pour être mariée de force avec Alhadji Issa, un homme riche et marié. Hindou sa sœur du même âge, est quant à elle contrainte d’épouser Moubarak, son cousin, alcoolique, drogué et violent. Safira, 35 ans, la première épouse d’Allhadji Issa voit quant à elle d’un mauvais œil l’arrivée dans son foyer de la Jeune Ramala, qu’elle veut voir répudiée. Lorsque chacune d’elle veut s’opposer aux décisions que les hommes leurs imposent, un seul conseil leur est donné « munyal » qui signifie patience» Le prix Orange du livre est destiné à dynamiser l’édition africaine et à offrir aux auteurs plus de visibilité à l’intérieur comme à l’extérieur du Continent. Le lauréat du prix reçoit la somme de 10.000 euros et bénéficie d’une campagne de promotion de son ouvrage. Pour cette première édition, 59 livres publiés par 39 maisons d’éditions de 16 pays africains étaient en compétition.


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