Un officier de police abattu par des hommes armés à bafoussam

La scène s’est déroulée dans la nuit du 20 mars 2020 dans la capitale régionale de l’Ouest. Triste fin le 20 mars 2020 pour l’officier de police de premier grade Laurent Kumbe. Selon le quotidien Le Messager qui relate les circonstances de son assassinat dans son édition du lundi 23 mars 2020, entre 21h30 minutes et 22 heures, «l’officier de police essaye de garer son véhicule dans le domicile de son voisin, comme il est de coutume. Avant de remettre la clé de la voiture à son voisin Martial (nom d’emprunt), il demande au fils de celui-ci de l’aider à transporter des vivres dans son domicile, situé à quelques mètres de là. Une commission exécutée par le jeune garçon». Au moment où il s’apprête à remettre la clé de son véhicule à son voisin Martial, «il lui fait remarquer l’arrivée d’un groupe de quatre hommes sur la petite pente qui surplombe leurs deux maisons situées au quartier Tocket, lieu-dit Carrefour explosif, dans le troisième arrondissement de la ville de Bafoussam», indique le journal. Selon le témoignage de Martial, «il a aussitôt couru dans la maison». A son tour, Martial est pris en respect par le groupe d’hommes qui portent des armes à feu. Maintenu au sol, sous la menace d’une arme, Martial entend les hommes qui s’introduisent dans son domicile à la recherche de l’officier de Police. D’après l’épouse de Martial, il est entré en courant. Il disait «les bandits». L’officier Laurent Kumbe traverse la salle commune et se réfugie dans la chambre à coucher réservée aux enfants. Il y retrouve la fille aînée de la famille. «Il est rentré sous le lit. Il m’a demandé de faire de même et de me taire». Quelques minutes à peine, deux hommes traversent la maison de part en part puis reviennent dans la salle commune où la maîtresse de maison est tenue en respect par un autre homme armé. Sous la menace de l’arme, la dame indique la pièce dans laquelle s’est refugié l’officier de Police. La fille aînée de la famille raconte que «deux hommes sont alors entrés dans la chambre et ont illuminé le dessous du lit. Ils ont extrait l’officier de sa cachette et l’ont ramené dans la salle commune. Ils lui ont dit que s’il ne sort pas, il y aura des dégâts». Une fois dans le salon, l’un des hommes, selon le témoignage de la maîtresse de maison, a demandé «tu pointes l’arme sur qui ? Tu pointes souvent l’arme sur les gens. Fais-le maintenant». Puis, l’un des malfrats a tiré à bout portant dans la hanche du policier. «Près d’une vingtaine de minutes après leur intrusion, le groupe d’hommes intime à la maisonnée l’ordre de ne pas bouger. Sur le seuil, ils tirent des coups en l’air et reprennent le chemin inverse. Une trentaine de minutes plus tard, la maisonnée sortie de son traumatisme lance des cris de détresse. Rejoints par quelques voisins, ils ne peuvent réanimer l’officier de Police qui pousse son dernier soupir entre leurs mains», peut-on lire. Agé de 44 ans, le défunt officier Kumbe Laurent, marié et père de trois enfants, est sorti de l’école de police de Mutengene en 2002. Au moment où il trouve la mort, il assure les fonctions de chef de poste d’identification de l’arrondissement de Babadjou.


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