Poli :2 personnes enlevées ,60 millions de rançons exigées

Le djaouro de la localité de Sangué et un cultivateur du même village sont jusqu’à présent entre les mains des ravisseurs. Les faits se sont déroulés dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 octobre 2020. ‘Vers minuit, des individus armés ont fait irruption dans le domicile du chef traditionnel de Sangué, connu sous te nom de Djaouro Antoine, et l’ont kidnappé. Au passage, ils ont également pris un autre habitant du même village en otage. De sources concordantes, les ravisseurs exigent une fo’rte rançon de 60 millions FCfa. «Ils ont enlevé le chef et un habitant Moundang à Sangué et ils demandent 40 millions pour le chef et 20 millions pour l’autre», informe une source bien introduite. Cette rançon a été revue à la baisse d’après une autre source à Poli. «Il parait qu’il y a des négociations en cours ; on parle de 30 millions au lieu de 40 pour Djaouro Antoine ; pour l’autre, je ne sais pas», explique-t-elle. Sangué, un village périphérique de la ville de Poli qui chef-lieu de l’arrondissement éponyme et du département du Faro, région du Nord, vit donc actuellement dans la psychose. Insécurité L’on se rappelle encore ici, parlant de l’insécurité dans le Faro, que la population de Pintchoumba dans l’arrondissement de Poli a connu une ambiance de guerre le 22 janvier 2018. Ce jour, vers 3h du matin et à grand renfort de coups de feu, le chef de 2e degré de Pintchoumba, le lamido Alim, était la cible des ravisseurs. Un homme était tombé sous les balles de ces malfaiteurs qui ont pris trois autres personnes en otage. L’épouse du défunt, la nommée Djoumba qui avait été arrêtée puis libérée, témoignait dans votre journal, parution du mercredi 24 janvier 2018, que : «Cinq malfrats et les trois otages sont montés à bord de la voiture, une Carina 3. Les trois malfrats restants sont retournés au village. Je ne peux dire qui ils sont exactement, mais je les ai vus reprendre la route du village. Ils sont revenus à Ouro Kessoum. Et comme cela m’a troublée, je n’ai pas cherché à les identifier. Je pensais beaucoup plus à mon mari sur qui ils avaient tiré. Je le croyais mort. J’avais complètement perdu espoir. C’est quand j’ai vu qu’il respirait à mon retour que j’ai cru qu’il pouvait encore vivre. Hélas, Dieu en a décidé autrement. Il est mort quelques temps seulement après qu’on l’ait conduit à l’hôpital». Toujours dans le chapitre des rapts à main armée, des personnes sans foi ni loi sont arrivées, le 04 mars 2018 vers 3h du matin, au domicile d’un opérateur économique dans la localité de Zéra et l’ont kidnappé. Des prises d’otages avec demande de rançons qui imposent un environnement où la peur règne en maître. Surtout lorsqu’on sait qu’en 2019, des présumés preneurs d’otages se sont évadés des cellules de la gendarmerie de Poli.


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