Garoua : écroué pour avoir tenté d'assassiner sa concubine

Il y a six années de cela déjà, Ousmaïla Moussa, la trentaine révolue, et demoiselle Adidjatou Bouba filaient le plus bel amour. Jusqu’à ces derniers temps où leur relation amoureuse a commencé à péricliter du fait de nombreux différends survenus, entre temps, entre eux. La dernière discorde est survenue courant mois d’octobre 2017. Séparation Se sentant de plus en plus incomprise et mal aimée, Adidjatou Bouba prend unilatéralement la décision de rompre sa relation amoureuse avec son amant. Elle aurait entre temps alors rejoint son frère ainé domicilié au quartier dit Ouro Labo à Garoua. C’est ainsi qu’en date du 24 octobre 2017, Ousmaïla Moussa qui était à sa recherche la retrouve au marché dudit quartier qui se tient périodiquement tous les mardis. Celle-ci, aux premières déclarations de son concubin, braisait du poisson pour la vente sur place. Son amant lui intime l’ordre de regagner leur domicile «conjugal», mais en vain. Agression C’est alors que pris de jalousie, celui-ci s’en prendra violemment à elle. Faisant fi des injonctions du chef du quartier qui, informé, lui avait demandé de ne plus importuner la fille. Il n’a pas cru bon d’obtempérer. Sous l’effet de la colère, il sort un couteau qu’il détenait par-devers lui et poignarde sa concubine sous les seins et au bras. Celle-ci n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention des riverains, venus à la rescousse suite à ses cris alarmants. Elle s’en tire, à l’issue de son hospitalisation, avec des blessures assez profondes qui lui ont valu une incapacité de travail de 60 jours. Accusation d’adultère Donnant sa version, sieur Ousmaïla Moussa dira avoir surpris sa copine en compagnie d’un autre homme, un rival en quelque sorte. Déclarations qui se sont avérées fausses; car l’un des témoins, le nommé Daouda, ayant déclaré avoir suivi toute l’altercation entre l’amant et sa concubine soutient la première version des faits. Changeant cette version, le bourreau déclarera plutôt avoir surpris son amie en flagrant délit avec un homme dans la chambre qu’elle occupait chez son frère ainé… il importe de signaler que des six années de vie commune des deux tourtereaux sont issus deux enfants. À l’audience du 24 juillet dernier où le prévenu comparaissait pour la énième fois, le ministère public a dit que les déclarations contradictoires de l’accusé n’étaient que des tergiversations sans fondement et a requis qu’il soit reconnu coupable des chefs d’accusation de tentative d’assassinat et de défaut de carte nationale d’identité portés à son encontre. Et que la loi en la matière lui soit appliquée. Sieur Ousmaïla Moussa, faut-il le souligner, au moment des faits, était en état -d’ébriété. L’affaire a été mise en délibéré pour lé 21 août 2019.


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