Extrême-nord: action contre la faim alerte contre la famine et l'insécurité
A l’Extrême-Nord du Cameroun, 230 000 personnes se retrouvent dans une situation d’insécurité alimentaire. Cette information a été donnée par l’organisation humanitaire spécialisée, Action Contre la Faim dans un rapport commis ce 6 février 2020. «Les besoins sont encore très importants et tant que la situation ne sera pas résolue et que les conflits persisteront, ils ne feront que grandir», prévient l’organisation. L’ACF a tiré la sonnette de l’alarme sur la situation dégradée de la région. Ses habitants n’ont pas un accès constant et stable à la nourriture ou aux moyens de production comme l’élevage ou l’agriculture. En effet, la situation humanitaire dans cette région, siège de crise depuis trois années s’empire, avec l’augmentation des déplacements forcés, l’insécurité et les difficultés d’accès pour les civils et les travailleurs humanitaires. La recrudescence des attaques du groupe terroriste Boko Haram a été cité comme cause. «Les attaques sont en augmentation constante depuis quelques mois et leurs conséquences sur la population sont inquiétantes. Durant les trois derniers mois de l’année 2019, le nombre d’attaques a augmenté de 72,5%. Les deux derniers mois de l’année ont comptabilisé 70 attaques en novembre et 69 en décembre de la même année. Ces chiffres sont les plus élevés depuis 4 ans», a écrit l’ACF. Exactement 33,7 % de la population de l’Extrême-Nord du Cameroun sont dans l’insécurité alimentaire. Et 38 % vivent sous le seuil de pauvreté. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), cette situation entraine un déplacement en masse de la population. Comme solution, l’Action Contre la Faim préconise la réponse à l’aide d’urgence liée à l’insécurité alimentaire et dans l’accompagnement dans l’exploitation de leurs terres et la mise en valeur des ressources locales.