Douala : près de 200 familles sans toits

Il s’agit des propriétaires des constructions anarchiques autour de la zone marécageuse de l’arrondissement de Douala 5ème, à Logbessou. Pour mettre un terme à ce désordre urbain et éviter les risques d’éboulement de terre, la mairie de ville a décidé de tenir le taureau par les cornes en détruisant toutes les maisons autour de cette zone. En cette période marquée par de fortes pluies à l’origine des inondations dans la ville de Douala, les autorités sont inquiètes des conditions de vie des populations. Dans cette logique, la mairie de ville a donc engagé des opérations de casses des maisons construites dans les bas fonds et zones à risques, notamment du quartier Logbessou. Malgré les multiples mises en garde, les populations faisaient la sourd-d’oreille. Et c’est donc depuis le 4 septembre dernier que la mairie de ville est passée à l’action. Protection des populations Malgré les pleures et les supplications des habitants, les gros bras de la mairie de ville sous la conduite du responsable de la police municipale ont été sans pitié. Pas moins de 200 familles se sont retrouvées dans la rue. L’objectif de cette opération, étant d’éviter que celles-ci soient englouties par cette zone à risques en cette période marquée par de graves inondations. Retour du cauchemar des inondations à Douala De fortes pluies ont causées des inondations dans les 5 arrondissements de la cité économique du 20 au 21 Août 2020. La Mairie de la Ville et les Services du Gouverneur ont recommandé aux populations de quitter les zones à risques. La forte pluie qui s’est abattue dans la nuit du 20 août 2020 a semé la désolation dans certains quartiers de la capitale économique. Domiciles et quartiers inondés, drains débordés, voitures coincées dans les rues submergées. C’est le triste visage que reflète la ville de Douala depuis le 21 août 2020. Les habitants de certains quartiers de la ville se sont réveillés les pieds dans l’eau. La pluie n’épargne ni des quartiers mal lotis tels Makèpe Missokè, Bepanda, Mabanda, ni les quartiers résidentiels tels Bonapriso, Denver, Makèpe Orly, encore moins le centre commercial à Akwa, où des routes sont coupées à la circulation. Ce sont les cas des axes Sandaga-Ancienne direction des douanes, Bonakouamouang-Salle des fêtes d’Akwa, Nouvelle route Bonabassem – Makèpe… Les images de ces inondations ont fait d’ailleurs le tour des réseaux sociaux et témoignent du désarroi subi par des populations. Aucun bilan humain n’est enregistré pour l’instant, mais les dégâts matériels risquent d’être importants. En mars 2019, la ville a connu de fortes inondations au point ou le deuxième pont sur le Wouri s’est retrouvé presque submergé. Avertissements Par ailleurs depuis Juillet 2020, l’Observatoire national sur les changements climatiques (ONAC), a évoqué un risque très élevé des cas d’inondations à travers le Cameroun du 20 au 23 Aout 2020. Dans la même logique, le ministre de la Décentralisation et du Développement Local (Minddevel), Georges Elanga Obam, a instruit aux 360 mairies et communes du pays, de procéder à l’organisation des campagnes de lutte contre l’insalubrité dans leurs communes et communautés urbaines respectives. Il leur a demandé de curer régulièrement les drains d’eaux de ruissellement et d’appliquer toutes mesures indispensables pour barrer la voie aux inondations.


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